AA / Nairobi / Andrew Wasike
Le bilan des manifestations contre les nouvelles taxes proposées par le gouvernement au Kenya s’est élevé à 23 morts, tandis que 20 autres personnes sont dans un état critique et attendent une intervention chirurgicale, selon l’Association des médecins du Kenya.
Six patients subissent actuellement une intervention chirurgicale à l’hôpital national Kenyatta, le plus grand centre médical d’Afrique de l’Est.
“La cellule de crise dans tout le pays, mais surtout à Nairobi, a enregistré un total de 23 décès”, a déclaré à l’agence Anadolu Simon Kigondu, président de l’association.
« De nombreuses personnes ont été blessées et transportées d’urgence vers différents hôpitaux. À l’hôpital principal, le Kenyatta National Hospital, toutes les interventions chirurgicales prévues ont été interrompues. Ils ne soignent que les blessures par balle. Six opérations sont en cours. en cours et 24 personnes dans un état critique en attente de soins », a-t-il ajouté.
En réponse à l’escalade de la violence, une plainte a été déposée contre le ministre kenyan de la Défense, Aden Duale, pour l’implication de l’armée dans la répression des manifestations.
La plainte a été déposée devant le nouveau juge de la Haute Cour, Andrew Bahati Mwamuye.
Chrysostom Xavier Akhaabi, avocat de la Law Society of Kenya (LSK), a dénoncé le déploiement précipité des forces de défense du Kenya, affirmant qu’Aden Duale n’avait pas fourni de justification détaillée pour le recours à la force militaire contre des civils non armés.
Aden Duale a ordonné mardi soir le déploiement de l’armée pour faire face à une « urgence sécuritaire » après que de violentes manifestations contre les hausses d’impôts ont fait de nombreux morts.
Alors que les troubles se poursuivent, la situation à Nairobi reste tendue, les hôpitaux étant débordés par l’afflux de manifestants blessés. Le nombre de morts devrait augmenter à mesure que les cas les plus critiques seront traités.
Le journal kenyan Star a rapporté mercredi que le président William Ruto avait refusé de signer le projet de loi de finances 2024 et l’avait renvoyé au Parlement avec des propositions d’amendements.
Ce renforcement de la sécurité fait suite à des troubles généralisés provoqués par le projet de loi de finances 2024, qui prévoit des augmentations d’impôts.
Les manifestations ont donné lieu à de nombreux pillages et dégâts matériels dans toute la ville.
* Traduit de l’anglais par Alex Sinhan Bogmis
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