Sandra Dumaresq aimerait rejouer à la télé – .

Sandra Dumaresq aimerait rejouer à la télé – .
Sandra Dumaresq aimerait rejouer à la télé – .

Originaire de la Gaspésie, Sandra Dumaresq a conservé de sa jeunesse dans la péninsule un besoin d’horizons. Montréalaise d’adoption, c’est à la campagne qu’elle trouve cet espace essentiel à son équilibre. Même s’ils ne sont pas nés en Gaspésie, ses deux enfants ont eux aussi une affection particulière pour ce coin de pays. Cet été, c’est à Kingsey Falls que la comédienne s’installera, alors qu’elle sera à l’affiche de la pièce À la folie!qui traite de la maladie d’Alzheimer.

Sandra, cet été tu joueras dans À la folie!. C’est une pièce qui a eu un grand succès l’année dernière…

Oui, nous serons au Théâtre des Grands Chênes à Kingsey Falls. C’est une pièce sur la maladie d’Alzheimer. C’est un sujet assez sérieux, mais traité avec beaucoup d’intelligence et de délicatesse. Malgré le poids du sujet, la pièce est très touchante. Il y a aussi de l’humour, qui est apporté par le fils du personnage de Louise (DesChâtelets), joué par Guy (Richer), un « adulescent » qui ne sait pas négocier avec sa mère qui perd son autonomie. On passe par les étapes que doit traverser cette femme. C’est aussi une œuvre sur les aidants, sur la façon dont ils vivent cette situation.

Quel personnage incarnez-vous ici ?

Je joue deux personnages, dont une infirmière qui s’occupe de la dame et qui se lie d’amitié avec elle. Elle soutient la famille, l’aide à passer au travers. Je joue aussi Sylvie, une femme de 50 ans qui s’accroche encore à ses 25 ans. C’est une fêtarde qui ne veut que s’amuser dans la vie. Elles sont à l’opposé l’une de l’autre. Comme l’histoire se déroule dans un cabaret, on passe par beaucoup de chansons des années 1950 à l’an 2000. C’est donc très musical. Guy fait beaucoup d’imitations, de Jean-Pierre Ferland à Claude Léveillée en passant par Tom Jones. C’est agréable! J’ai hâte de travailler avec cette gang.

Comptez-vous vous y installer ?

J’ai une maison de campagne à une heure du théâtre. Je vais donc essayer d’y revenir le plus souvent possible. Avec ma fille, je compte visiter Kingsey Falls et les environs, un coin du Québec que je connais peu. À l’automne, je reprendrai The Knot, une pièce sur le suicide d’un enfant. Elle a été montée comme un thriller. L’enseignante et la mère veulent comprendre pourquoi ce jeune s’est enlevé la vie. C’est une pièce qui fait réfléchir. J’aimerais aussi remonter sur scène avec Sylvie Moreau. Il y a 15 ans, j’avais chanté avec elle dans Les Filles de la campagne. On a présenté un album et une centaine de spectacles à travers le Québec. J’ai aussi un projet d’écriture avec une amie. Il faut se maintenir en vie, alimenter des projets créatifs.

Est-ce qu’on s’habitue à cette incertitude avec le temps ?

Si on s’habitue ? Bof ! (rires) Même après 30 ans dans le métier, on ne s’habitue pas. On gère différemment, on devient plus avant-gardiste. On est plus en paix avec ce qui arrive et ce qui n’arrive pas. Je suis passionnée par plusieurs choses, notamment les plantes et les oiseaux. Parfois, je me demandais si j’allais faire autre chose ou si j’allais faire deux choses à la fois. J’ai de la chance parce que je travaille. J’espère passer à la télé cette année.

Est-ce impressionnant de penser que vous avez 30 ans d’expérience ?

Arrêté ! (rires) Dans ma tête, j’ai 27 ans… Mais j’ai 52 ans. Ça va bien. Je me sens en forme. Je me sens bien. J’ai envie de continuer à prendre soin de moi, parce que je me rends compte que je vieillis. Je me rends compte que je ne suis pas éternelle. Avant, ça ne m’inquiétait pas, mais maintenant, j’ai envie de faire des choses pour rester en bonne santé longtemps.

Que fais-tu pour rester en forme?

Je cours deux à trois fois par semaine. Je mange plutôt bien. Je fais beaucoup d’activités, je fais mes courses à pied. Je fais du vélo. Je marche beaucoup. Je prends rarement la voiture. J’habite au troisième étage. Je monte mes 33 marches plusieurs fois par jour. Ça me garde en forme, surtout avec les sacs d’épicerie ! Je fais un peu de musculation. Je suis toujours dehors à m’occuper de mes plantes, du potager. J’habite à Montréal, mais j’ai une maison à la campagne.

Avoir des enfants vous aide-t-il à conserver une certaine jeunesse ?

Oui, ils ont 21 et 14 ans. Bien sûr, les enfants me tiennent occupée…

Votre fils est-il toujours engagé pour le climat et la planète ?

Oui. Léo est un activiste. Il est très engagé et très sensible à la cause depuis très longtemps. A 13 ou 14 ans, ça l’appelait. Il est toujours impliqué.

De qui vient cet activisme ?

Son père et moi sommes des gens sensibles à ce qui se passe, mais Léo est beaucoup plus impliqué que nous. À un moment donné, il est parti en Colombie-Britannique pendant huit mois. Il a vécu dans les bois, dormant avec les autochtones pour défendre les forêts ancestrales.

En tant que mère, comment avez-vous géré cette situation ?

J’étais très inquiet, cela va sans dire. Il n’y avait aucun moyen réel de le contacter. Ce n’était pas facile, mais nous avions des appels téléphoniques hebdomadaires. Je voyais qu’il allait bien, parce que pour lui, cela a beaucoup de sens. Quand il est habité par ce sens, il va bien, il se sent chez lui. Je suis fier de mon fils, comme tous les parents. Il compose de la musique classique. Il fait tout. C’est un artiste.

Votre fille a-t-elle également des talents artistiques ?

Ma fille est plutôt sportive. Elle joue au volley-ball. A 14 ans, elle est plutôt dans une période de découverte de la vie. Béatrice est très tendre, très attentionnée. Elle a une grande oreille. Elle a beaucoup d’empathie, de compassion. Ça se passe bien à l’école, elle va bien. Je touche du bois : mes enfants se portent bien. Ils s’aiment beaucoup. Nous sommes tous les trois proches les uns des autres. Je remercie la vie.

Avez-vous gardé contact avec la Gaspésie, d’où vous êtes originaire?

Oui, ma mère et mes deux frères sont là, mes amis d’enfance aussi. Je vais en Gaspésie plusieurs fois par année. Je viens de Rivière-au-Renard. La Gaspésie est en moi. Je suis un renard dans mon cœur. L’horizon me manque beaucoup. C’est à cause de la mer. Même quand j’y vais plusieurs fois par année, quand j’arrive en Gaspésie, j’ai toujours trop d’émotions. J’ai les larmes aux yeux… Une des premières choses que je fais en arrivant au village, c’est de bifurquer sur le quai. Quand nous étions adolescents, c’était l’endroit où nous nous réunissions. Nous y passions des soirées entières. J’y vais toujours pour pêcher le maquereau.

Je comprends un peu mieux ton besoin impératif d’avoir un endroit à la campagne…

Oui. Quand je reste trop longtemps à Montréal, j’étouffe. Je cherche de l’oxygène. À la campagne, j’ai de l’espace. Mais quand je roule vers la Gaspésie, dès que j’arrive à Rimouski et que je commence à sentir l’air salin, j’ai du mal à ne pas accélérer. J’ai hâte! Parfois, je n’y vais que quatre ou cinq jours. En 30 ans, j’ai dû faire l’aller-retour au moins 100 fois!

Vos enfants aiment aussi la Gaspésie ?

Oui, ils sont Montréalais, mais ils aiment la Gaspésie…

La chambre À la folie!, qui met en vedette Sandra Dumaresq, Louise DesChâtelets, Charlotte B. Reichhold et Guy Richer, qui en est également l’auteur, est présenté le 18 juillet au Théâtre des Grands Chênes, à Kingsey Falls. Infos : sallekingsey.com. Le noeud sera présenté en tournée au Québec à l’automne. Infos : productionsmartinleclerc.com.

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