Macron s’alarme du risque de « guerre civile »

Macron s’alarme du risque de « guerre civile »
Macron s’alarme du risque de « guerre civile »

« La réponse de l’extrême droite » en termes d’insécurité : « parce qu’elle renvoie les gens à une religion ou à une origine, c’est pour cela qu’elle divise et pousse à la guerre civile », a-t-il dit. Et en face, LFI propose « une forme de communautarisme », « mais c’est aussi la guerre civile derrière ».

Dans le sprint final du premier tour de campagne dimanche, la bataille verbale entre les trois principaux blocs atteint un nouveau niveau, alors qu’ils s’apprêtent à s’affronter mardi soir sur le plateau de TF1 lors d’un débat entre le Premier ministre Gabriel Attal, le coordonnateur de LFI Manuel Bompard et Jordan. Bardella.

Ce dernier a tenu lundi matin une longue conférence de presse pour tenter de mettre les points sur les « i » de son programme après une semaine d’hésitation au cours de laquelle le camp lepéniste avait semblé revenir sur plusieurs de ses mesures phares, en premier lieu la suppression des retraites. réforme.

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– « Big bang » à l’école –

A ce sujet, Jordan Bardella a réitéré sa volonté de donner la priorité aux carrières longues dès l’automne : “Les Français qui ont commencé à travailler avant 20 ans et qui ont accompli 40 ans de service pourront prendre leur retraite à 60 ans”.

Mais c’est dans le domaine de l’éducation qu’il a annoncé de nouvelles mesures, promettant « un big bang d’autorité » dès la rentrée scolaire de septembre avec l’interdiction du téléphone portable dans les collèges et lycées, le « vouvoiement » obligatoire des des enseignants ou la poursuite de l’expérimentation de l’uniforme « à l’école primaire, mais aussi au collège ».

“Les postes les plus stratégiques dans l’Etat seront réservés aux citoyens français” qui n’ont qu’une seule nationalité, excluant donc les binationaux, a-t-il également assuré. Impossible sans une révision de la Constitution, préviennent les professeurs de droit qui notent que la « binationalité » n’existe pas en droit français.

Crédité de 36% des intentions de vote au premier tour selon un sondage Ifop de lundi, le RN est plus que jamais la cible de ses adversaires, le Nouveau Front populaire (29,5% des intentions de vote) comme le camp présidentiel (20,5%) .

Chef de campagne macroniste en déplacement à Dijon, Gabriel Attal a tenté de se positionner comme le principal rempart du parti de la flamme, au détriment de la gauche.

« Un candidat du Nupes au second tour contre un candidat du Rassemblement national, dans la plupart des cas, il perd. Quand on a un candidat +Ensemble pour la République+ au second tour contre le Rassemblement national, il gagne beaucoup plus”, a-t-il assuré.

Le Premier ministre s’appuie sur des sondages pour justifier son refus de clarifier à ce stade la position du camp présidentiel en cas de duel RN-gauche ou de troisième place pour les macronistes dans certaines circonscriptions.

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– Débat sans Mélenchon –

A gauche, Jean-Luc Mélenchon a vu la pression monter autour de lui par l’appel quasi simultané de ses trois alliés de gauche – PCF, Écologistes, Parti Socialiste – à privilégier le « consensus » pour désigner le candidat du Nouveau Front populaire à Matignon. en cas de victoire.

Le fondateur de La France insoumise “n’est pas le leader du Nouveau Front populaire et il ne sera pas Premier ministre”, a déclaré la patronne des Écologistes Marine Tondelier à l’AFP.

M. Mélenchon, considéré comme un repoussoir électoral par une partie de la gauche, a alimenté dimanche les discordes internes en affirmant son « intention de gouverner le pays », tout en affirmant ne pas « s’imposer ».

MM. Attal et Bardella l’ont alors appelé pour venir débattre à la télévision devant eux, à la place du coordinateur insoumis Manuel Bompard.

Autre candidat cité – par Raphaël Glucksmann – pour Matignon, l’ancien secrétaire général de la CFDT Laurent Berger est sorti de son silence dans Le Monde lundi pour expliquer que « la première urgence est d’éviter le RN ».

– « Chacun a son propre ADN » –

« Après, le nom de la personnalité qui ira à Matignon est le moindre de mes soucis aujourd’hui », a-t-il glissé. “En tout cas, ce n’est pas mon envie”, a-t-il ajouté sur France 2.

En difficulté dans les sondages, la majorité continue de s’émanciper d’Emmanuel Macron, un peu plus chaque jour.

“Chacun a son identité, chacun son ADN, chacun sa méthode”, a déclaré Gabriel Attal, insistant sur le fait que le vote de dimanche “n’était pas un référendum pour ou contre le président de la République”. Edouard Philippe l’a de son côté accusé d’avoir “tué” la majorité présidentielle.

Le chef de l’Etat y a indirectement répondu lundi en assurant qu’il était “conscient” que “beaucoup” de la majorité lui “en veulent”.

« Ce ne sera la faute de personne au soir du deuxième tour. Ce sera la responsabilité des Français. Et pour moi, ce n’est pas un pari (que je fais), c’est une confiance (que j’ai)» dans les électeurs, a-t-il ajouté.

 
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