Macron en fin de règne ? Ces signes montrent un président très affaibli

Macron en fin de règne ? Ces signes montrent un président très affaibli
Macron en fin de règne ? Ces signes montrent un président très affaibli

Seul dans son royaume. En dissolvant l’Assemblée nationale le 9 juin, suite au résultat des élections européennes, Emmanuel Macron a provoqué un cataclysme sur la scène politique. UN ” clarification », pour reprendre son expression, mais qui n’opère pas uniquement du côté de ses adversaires.

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Alors que la gauche s’est réunie en toute hâte derrière la bannière du « Nouveau Front populaire » pour tenter de contrer un Rassemblement national plus proche que jamais du pouvoir, le camp du locataire de l’Élysée affiche des velléités indépendantistes inédites vis-à-vis du chef de l’Etat. . C’était assez impensable il y a encore quelques mois.

En fait, le coup de poker d’Emmanuel Macron reste incompris au sein de ses troupes, car il met en péril la suite du quinquennat. Et sans doute bien plus encore, comme le montrent plusieurs panneaux de ce blitz. Car finalement, c’est le poids du chef de l’Etat dans les années à venir qui est en jeu, y compris au sein de sa propre famille politique.

Depuis le 9 juin, rares sont ceux qui ont défendu avec acharnement le choix présidentiel. Au contraire, les dirigeants tentent tous de se détacher de sa décision, voire de ses résultats, pour tenter de tracer leur propre voie et de se ménager un espace entre le Rassemblement national et l’alliance des partis de gauche. Le tout loin de l’impopularité du locataire de l’Élysée.

Bruno Le Maire, ministre de l’Économie depuis les débuts macronistes, a ainsi rompu avec une certaine réserve médiatique à travers plusieurs déclarations explosives. Il a notamment évoqué sur - la dissolution comme un choix qui a provoqué « inquiétude, incompréhension, parfois colère » – avec une moue qui en dit autant que la photo prise par le photographe à l’Élysée le soir de l’annonce de la dissolution. Avant de fustiger » les cloportes qui se cachent dans les rainures du parquet », selon ses mots, et qui a conseillé en coulisses le président pour le convaincre du bien-fondé de cette décision.

Plus généralement, la macronie tout entière semble tentée d’effacer le président de la République de ses discours, de ses tracts ou de ses affiches, après lui avoir déjà demandé de garder le silence durant cette campagne. En ce sens, le cas de Clément Beaune est révélateur de tant d’autres : ce proche d’Emmanuel Macron depuis ses années à Bercy (sous François Hollande), ministre à plusieurs reprises, a supprimé la photo du leader de ses documents alors que celle-ci prenait prend presque toute la place en 2022. Et voici le député sortant qui se présente désormais comme candidat » libre. » Cruelle tournure des événements pour celui qui a réuni le camp des « en même temps » en 2017.

Mais dans la famille de centre » a affirmé, c’est sans doute l’ancien Premier ministre Édouard Philippe qui va le plus loin. Peut-être un peu plus libre ” quoi ” loyal » Or, le président du parti Horizons (3e force pour soutenir Emmanuel Macron, aux côtés de Renaissance et du MoDem) a accusé, jeudi 20 juin devant les caméras de LCI, le chef de l’Etat d’avoir « tuer » la majorité présidentielle. Un constat, certes. Mais dont le vocabulaire choisi traduit une forme d’amertume, sinon l’envie de tourner la page. D’autant que l’ancien chef du gouvernement a promis d’en dire encore plus après le scrutin.

Entre-temps, l’ancien Premier ministre a opéré une première rupture avec le président et son parti. Après avoir grignoté une vingtaine de candidatures dans de nouvelles circonscriptions par rapport aux élections législatives de 2022, (environ 80 contre 60) Édouard Philippe a demandé à ses candidats de se rattacher en préfecture à son parti, et non à la coalition macroniste » Ensemble » comme il y a deux ans.

Au-delà de cette décision technique, celui qui lorgnait (et visait toujours) 2027 milite depuis sur la promesse d’un « nouvelle majorité. » Comprenez : qui ne serait pas forcément celui conçu par Emmanuel Macron, ni sous son contrôle. Rien d’inhabituel donc de voir le visage d’Édouard Philippe affiché partout, même sur les tracts des premiers macronistes comme Astrid Panosyan-Bouvet, cofondatrice d’En Marche en 2016.

Même constat pour Gabriel Attal : le chef du gouvernement, comme son lointain prédécesseur, est particulièrement présent dans la campagne. Et il s’engage aussi sur la promesse d’une forme de renouveau vis-à-vis du président de la République. Notamment lorsqu’il demande aux Français de « choisir » dans les sondages en tant que Premier ministre pour lui donner du poids et une « une forte légitimité » in Matignon.

« Ce scrutin législatif est important : pour la première fois depuis plus de 25 ans, les Français choisiront leur Premier ministre. Forcément, le Premier ministre qui émergera évidemment aura une forte légitimité. », a-t-il par exemple assuré ce mercredi sur TF1.

Et d’ajouter, le lendemain, lors d’une conférence de presse : « Il y aura évidemment un avant et un après. Et qu’à l’issue de cette élection, forcément, il y aura un avant et un après dans l’exercice du pouvoir, dans l’équilibre des institutions. » Une manière de personnifier le vote, mais aussi de laisser entendre poliment qu’il souhaite avoir plus d’influence face à Emmanuel Macron dans les mois à venir, si tant est que son camp parvient à se maintenir en affaires. Le roi n’est pas encore nu, mais il semble décidément affaibli.

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