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Cinq semaines après le début de l’offensive russe dans la région de Kharkiv, l’armée ukrainienne tient, résiste et a même reconquis des territoires, tandis que l’armée russe intensifie ses attaques sur le front de l’Est pour « maximiser l’épuisement » des troupes ukrainiennes, avant la arrivée de l’aide militaire occidentale.
Et l’Ukraine continue de résister. Cinq semaines après le début de l’offensive russe dans la région de Kharkiv, deuxième ville du pays, l’armée ukrainienne tient bon, tandis que les forces russes ont, ces derniers mois, gagné du terrain dans les régions frontalières de Donetsk et Kharkiv, grâce à une pénurie d’hommes et de munitions en Ukraine. Après avoir stabilisé la ligne de front fin mai, l’armée ukrainienne est même parvenue à contre-attaquer et à isoler un groupe de 200 à 400 soldats russes dans la ville de Vovchansk, dont certains se sont rendus. La ville de Koupiansk, occupée avant d’être libérée en septembre 2022, subit toujours de fortes pressions.
La Russie veut épuiser les soldats ukrainiens
Car les combats se poursuivent tout au long de la ligne de front. L’Ukraine a jugé lundi que la Russie intensifiait ses attaques sur le front de l’Est pour “maximiser l’épuisement des troupes ukrainiennes”, avant l’arrivée de l’aide militaire occidentale, notamment des avions de combat F-16.
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“Le commandement des troupes russes fait actuellement tout son possible pour accroître et étendre l’intensité des hostilités afin de maximiser l’épuisement de nos troupes”, a annoncé Oleksandr Syrsky, le chef de l’armée ukrainienne, sur sa chaîne Telegram. Selon ce dernier, Moscou est conscient que « le temps jouera un rôle » en faveur de Kiev, avec la réception d’une « quantité importante d’armes et d’équipements » de la part de ses alliés, dont des chasseurs américains F-16, censés renforcer la défense aérienne ukrainienne. .
DDM
Le commandant ukrainien précise que les forces russes concentrent leurs efforts dans les environs de « Koupiansk, Pokorvsk, Kurakhové et Vremivka », situés sur le front de l’Est, tandis que des « combats acharnés » se poursuivent à l’Est et au Sud.
Le procureur de la région sud de Kherson, partiellement occupée par Moscou, a annoncé lundi qu’un homme d’une cinquantaine d’années avait été tué par un “explosif largué d’un drone”. Le même jour, neuf personnes ont été blessées dans un bombardement russe qui a touché la région de Poltava, au centre-est du pays, selon Filip Pronin, son gouverneur. “Aujourd’hui, l’ennemi a bombardé des infrastructures civiles dans la région de Poltava”, a déclaré le responsable sur sa chaîne Telegram, expliquant que “plusieurs bâtiments ont été endommagés”.
Un soldat ukrainien décapité
Les combats, notamment dans les tranchées, furent en tout cas toujours aussi intenses et violents. Le procureur général d’Ukraine a accusé mardi les forces russes d’avoir « décapité » un soldat ukrainien dans la région de Donetsk, près du front de l’Est, dénonçant un nouveau crime de guerre de l’armée moscovite. Dans le cadre d’un plan de paix en dix points dirigé par le président Volodymyr Zelensky, Kiev a demandé la création d’un tribunal spécial chargé d’enquêter sur les abus.
Le président Zelensky a également salué mardi l’émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d’arrêt contre deux commandants russes accusés de crimes de guerre liés aux attentats à la bombe en Ukraine.
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L’Ukraine a également décidé de mettre en œuvre des coupures partielles d’électricité tout au long de la journée d’hier dans tout le pays pour atténuer un réseau électrique fortement endommagé par les bombardements russes.
Le défi du contrôle du ciel
Bombardements à l’arrière, combats sur le front, telle est la situation de l’Ukraine, qui a encore besoin d’armes et d’hommes et espère enfin contrôler son ciel. Depuis plusieurs mois, Volodymyr Zelensky ne cesse de demander à ses partenaires occidentaux des systèmes de protection du ciel ukrainien, mais ceux-ci n’arrivent qu’au compte-goutte. Il a également estimé en mai que son pays avait besoin de « 120 à 130 » avions de combat F-16 ou autres avions modernes, « pour que la Russie n’ait pas de supériorité aérienne ».
“Cela peut paraître paradoxal, mais le chemin de la paix passe par davantage d’armes en Ukraine”, a déclaré lundi le chef de l’Otan, Jens Stoltenberg, qui s’est attiré les foudres de Pékin après avoir appelé la Chine à payer le prix de son soutien à l’Ukraine. Russie. Une déclaration choquante qui montre que l’Occident n’abandonnera pas l’Ukraine.
L’Otan prendra également en charge le soutien militaire occidental à Kiev, jusqu’ici dirigé par Washington, comme l’ont décidé les ministres de la Défense de l’Otan la semaine dernière à Bruxelles. Une manière de sécuriser l’aide à l’Ukraine en cas d’élection de Donald Trump…
