Bardella lisse son programme

Bardella lisse son programme
Bardella lisse son programme

A 11 jours des élections législatives, le chef du RN Jordan Bardella a voulu rassurer mercredi sur sa politique étrangère, excluant de “remettre en cause les engagements” de la France en matière de défense. Il a confirmé qu’il n’irait à Matignon qu’avec la majorité absolue.

“Je n’entends pas remettre en cause les engagements pris par la France sur la scène internationale”, a déclaré M. Bardella. “Il y a un enjeu de crédibilité vis-à-vis de nos partenaires européens et de nos alliés de l’Otan”, a ajouté le leader du RN.

Il n’est donc plus question de « quitter le commandement intégré » de l’Alliance atlantique, comme le proposait Marine Le Pen il y a deux ans. En tout cas pas tant que la guerre en Ukraine « sera toujours en cours », comme l’avait déjà expliqué M. Bardella pour tenter d’effacer l’image pro-Kremlin que son parti traîne comme un boulet.

Le tout jeune président du RN a également confirmé son intention de maintenir un soutien militaire à Kiev. Avec toutefois une « ligne rouge » sur les « missiles à longue portée » et autres armes qui permettraient de « frapper le territoire russe », pour « éviter tout risque d’escalade ».

Pays dans le rouge budgétairement

Il a également confirmé qu’il n’irait à Matignon que si le RN disposait de la majorité absolue car “dans le cadre d’une cohabitation avec une majorité relative, je ne pourrai pas agir”.

Quel qu’il soit, le futur Premier ministre sera confronté à un pays budgétairement déficitaire. La Commission européenne a ouvert mercredi une procédure de déficit excessif contre la France, dont la dette atteint 110% du PIB, tandis que le RN et la gauche envisagent d’ouvrir grand le robinet des dépenses.

Hausses d’impôts, départ des investisseurs

Le Medef, qui entendra jeudi plusieurs responsables dont Jordan Bardella, Edouard Philippe ou Boris Vallaud (pour le Nouveau Front populaire), a également jugé mercredi que “si ces programmes se concrétisent en 2024 ou après”, ils provoqueraient “des augmentations de” les impôts, (…) le départ des investisseurs étrangers et les faillites massives ».

Un angle d’attaque pour la majorité. Mais Emmanuel Macron, bien que prié par certaines de ses troupes de ne pas apparaître dans la campagne, s’est surtout distingué par une lourde charge mardi contre la gauche réunie sous la bannière du Nouveau Front populaire. Il a fustigé son programme, le qualifiant de « totalement immigrationniste ».

Ils proposent “d’abolir toutes les lois qui permettent de contrôler l’immigration”, a-t-il insisté lors d’un déplacement sur l’île de Sein (Finistère) pour célébrer le 84e anniversaire de l’Appel du 18 juin.

« Projet de société »

Le président de la République a également dénoncé « des choses complètement grotesques comme aller changer de sexe à la mairie » dans le programme de la gauche – qui propose d’« autoriser le libre changement d’état civil devant un officier de l’État-civil ».

“Le président de la République perd son sang-froid”, a répondu le patron du Parti communiste Fabien Roussel sur franceinfo. “Nous attendions Jupiter, nous avons eu Néron”, a déclaré sur RTL le premier secrétaire des socialistes Olivier Faure. “Cet homme élu et réélu pour affronter l’extrême droite continue de répéter le discours de l’extrême droite”, a-t-il accusé.

L’Elysée a défendu la position du chef de l’Etat. “Le changement de sexe libre à la mairie n’est pas un projet de société qu’il défend au vu de la complexité de toutes les questions qu’il soulève”, a argué son entourage, tout en saluant le “bilan d’avancées sur les questions sociétales” d’Emmanuel Macron, de « PMA pour toutes » à l’avortement dans la Constitution.

La gauche, qui a reçu mardi le soutien de la CGT, continue de faire campagne sur le terrain, à l’image du social-démocrate Raphaël Glucksmann à Marseille où un candidat de son parti Place publique affronte la ministre Sabrina Agresti-Roubache.

Attal veut « rassembler » ses troupes

Du côté de la majorité sortante, le Premier ministre Gabriel Attal, qui sera au 20h sur TF1, réunit mercredi soir les candidats de son camp au QG de campagne Renaissance pour « regrouper » et « mobiliser » ses troupes. Et il présentera de nouvelles propositions de la majorité en conférence de presse jeudi matin.

Par ailleurs, une affaire de viol collectif à Courbevoie (Hauts-de-Seine) dénoncée par une jeune fille de 12 ans qui affirmait avoir été traitée de « sale juive » est entrée en campagne.

Emmanuel Macron a demandé à la ministre de l’Éducation Nicole Belloubet qu’« un temps d’échange » soit organisé « dans les prochains jours » dans les écoles sur le racisme et l’antisémitisme.

Jean-Luc Mélenchon (LFI), régulièrement accusé par ses adversaires de propos ambigus sur l’antisémitisme, dénoncé les Juifs depuis des mois par l’extrême gauche.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats/afp

 
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