Bombardements israéliens meurtriers à Gaza, manifestation anti-Netanyahu à Jérusalem

Bombardements israéliens meurtriers à Gaza, manifestation anti-Netanyahu à Jérusalem
Bombardements israéliens meurtriers à Gaza, manifestation anti-Netanyahu à Jérusalem

L’armée israélienne a mené mardi des bombardements meurtriers sur plusieurs secteurs de la bande de Gaza, le plus violent ayant touché la ville de Rafah, au sud du territoire palestinien, dévastée par plus de huit mois de guerre.

• Lire aussi : Guerre Israël-Hamas : Netanyahu dissout son cabinet de guerre

• Lire aussi : Bombardements israéliens à Gaza, tensions à la frontière libanaise et au Yémen

• Lire aussi : Israël bombarde Gaza, flambée de violence à la frontière avec le Liban

Bien que les frappes et les combats israéliens aient diminué d’intensité depuis l’annonce dimanche d’une pause humanitaire dans une zone de Gaza, le ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas a fait état d’au moins 25 personnes tuées au cours des dernières 24 heures dans des bombardements.

Réitérant leur appel à des élections anticipées en Israël, des milliers d’Israéliens ont manifesté lundi soir contre la conduite de la guerre par le gouvernement de Benjamin Netanyahu et en faveur d’un cessez-le-feu qui permettrait la libération des otages toujours détenus à Gaza.

Ces derniers ont été enlevés lors d’une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre qui a déclenché la guerre, Benjamin Netanyahu promettant de détruire le mouvement islamiste palestinien au pouvoir à Gaza depuis 2007.

Toute la nuit, des bruits d’explosions ont été entendus à Rafah, cible d’intenses tirs d’artillerie, selon un correspondant de l’AFP sur place. Des affrontements ont éclaté entre combattants et soldats palestiniens dans plusieurs quartiers.

Au centre du territoire palestinien, où quelque 2,4 millions d’habitants sont assiégés par l’armée israélienne, 13 Palestiniens ont été extraits avant l’aube des décombres de deux maisons touchées par les frappes israéliennes à Nousseirat (centre), a indiqué la Défense civile locale.

Des obus et des raids ont visé le camp de réfugiés d’al-Bureij, Deir al-Balah (centre) et la ville de Gaza (nord), selon des témoins.

Le renseignement au courant ?

Le 7 octobre, des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza, dans le sud d’Israël, ont mené une attaque qui a fait 1.194 morts, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes. .

Sur 251 personnes enlevées, 116 sont toujours retenues en otages à Gaza, dont 41 sont mortes, selon l’armée.

En réponse, l’armée israélienne a lancé une offensive à grande échelle sur le petit territoire surpeuplé de Gaza qui a fait jusqu’à présent 37 372 morts, pour la plupart des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza. dirigé par le Hamas, un mouvement considéré comme terroriste par l’Union européenne et les États-Unis.

Selon la chaîne publique israélienne Kan, les responsables du renseignement militaire israélien étaient au courant d’un rapport du 19 septembre de l’unité d’écoute 8200 détaillant une attaque planifiée du Hamas visant à prendre plusieurs centaines d’otages en Israël.

Malgré les multiples efforts et pressions de la communauté internationale, notamment des États-Unis, alliés d’Israël, pour cesser les hostilités, la perspective d’un cessez-le-feu semble lointaine, les protagonistes campant sur leurs positions.

M. Netanyahu veut poursuivre la guerre jusqu’à la défaite totale du Hamas et la libération de tous les otages, tandis que le mouvement palestinien exige un cessez-le-feu permanent et un retrait total israélien de Gaza. Un plan de trêve annoncé le 31 mai par le président Joe Biden est resté jusque-là lettre morte.

Selon un haut responsable israélien qui a requis l’anonymat, des « dizaines » d’otages détenus à Gaza sont en vie. “Nous ne pouvons pas les laisser là longtemps, ils vont mourir.”

“Tous! Maintenant ! », ont scandé lundi soir des milliers d’Israéliens rassemblés près de la résidence de Benjamin Netanyahu et du siège du Parlement à Jérusalem, pour appeler à un cessez-le-feu qui permettrait la libération des otages.

« Situation grave »

Dimanche, l’armée a annoncé une pause quotidienne “de 8h00 à 19h00” (5h00 à 16h00 GMT) jusqu’à nouvel ordre pour faciliter l’acheminement de l’aide dont les Gazaouis ont cruellement besoin.

La rupture concerne un tronçon routier d’une dizaine de kilomètres allant du passage de Kerem Shalom, à l’extrémité sud d’Israël, à l’hôpital européen de Rafah, un peu plus au nord.

Kerem Shalom constitue actuellement la seule voie d’acheminement de l’aide vers le territoire palestinien menacé par la famine selon l’ONU.

Il n’a fait état d’aucune opération de livraison ou de distribution d’aide à Gaza depuis l’annonce de la pause. Des images de l’AFP montrent des secours chargés dans des camions à Kerem Shalom.

La guerre a conduit à l’ouverture d’un front à la frontière israélo-libanaise, où les échanges de tirs se sont intensifiés entre le Hezbollah libanais, allié du Hamas, et l’armée israélienne.

Arrivé à Beyrouth après un déplacement à Jérusalem, l’émissaire de Joe Biden, Amos Hochstein, a jugé “urgente” une désescalade entre Israël et le Hezbollah, parlant d’une “situation grave”. Les États-Unis veulent éviter « une guerre à grande échelle », a-t-il déclaré.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Les conflits se sont intensifiés à l’échelle mondiale au cours de l’année écoulée
NEXT La France a autorisé la livraison à Israël de « matériels électroniques » provenant de drones armés soupçonnés de bombarder Gaza