Une secrétaire d’Etat aux Pays-Bas a démissionné vendredi pour protester contre des propos racistes tenus, selon elle, par un de ses collègues du conseil des ministres. Ce départ n’a pas brisé la coalition de droite au pouvoir, comme certains le craignaient.
La secrétaire d’Etat aux Finances, Nora Achahbar, “a décidé de ne pas rester” à son poste, a déclaré le Premier ministre Dick Schoof à l’issue d’une réunion de crise vendredi soir. “Mais en tant que gouvernement, nous avons décidé de continuer ensemble”, a-t-il ajouté.
“Il n’y a jamais eu le moindre racisme dans mon gouvernement ni au sein des partis de la coalition”, a assuré le Premier ministre.
Depuis juillet, Dick Schoof est à la tête d’une coalition de quatre partis, dont le plus important est le Parti de la liberté (PVV) du leader d’extrême droite Geert Wilders, arrivé premier aux élections législatives de novembre 2023 avec 37 sièges aux élections législatives de novembre 2023. chambre basse du Parlement sur 150.
Mme Achahbar, ancienne procureure de 42 ans d’origine marocaine, fait partie du Nouveau Contrat Social (NSC), un parti anti-corruption qui dispose de 20 sièges à la chambre basse. Son départ menace la coalition de droite d’éclatement, au cas où d’autres ministres décideraient de suivre son exemple.
Les fans du Maccabi traqués
Selon les médias néerlandais, elle n’a pas apprécié les propos jugés racistes tenus par l’un de ses collègues du Conseil des ministres après les violences contre des supporters de football israéliens la semaine dernière à Amsterdam.
On ne connaît pas la nature de ces propos et quel ministre les a tenus. Auparavant, lors d’un débat au Parlement, Geert Wilders – qui comme les autres chefs de parti n’est pas membre du gouvernement mais restait simple député – avait imputé les violences à Amsterdam aux « musulmans » et aux « Marocains ».
A l’issue d’une réunion de crise qui a duré toute la soirée de vendredi à la résidence officielle du Premier ministre à La Haye, le NSC a finalement décidé de rester dans la coalition, qui conserve ainsi sa majorité.
Dans la nuit du 7 au 8 novembre, après un match de football de Ligue Europa entre l’Ajax Amsterdam et le Maccabi Tel Aviv, des supporters de l’équipe israélienne ont été pourchassés et tabassés dans les rues d’Amsterdam. Des incidents isolés ont éclaté avant le match, notamment l’incendie d’un drapeau palestinien et des chants anti-arabes scandés par les supporters du Maccabi.
L’enquête est toujours en cours et de nombreuses zones d’ombre subsistent au fil des événements. Ces violences sont survenues dans un contexte de polarisation en Europe, avec une montée des actes antisémites, anti-israéliens et islamophobes depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza en octobre 2023.
Le Premier ministre, qui a qualifié d’« antisémites » les violences contre les partisans israéliens, a promis cette semaine des mesures radicales pour lutter contre l’antisémitisme.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats/afp
