Les téléphones s’échauffent entre les formations de la gauche corrézienne, même si c’est un accord national qui répartira les circonscriptions.
Après plusieurs années de profonds désaccords, l’heure semble être à une remise en question au sein de la gauche corrézienne. Contactés mardi 11 juin 2024, plusieurs responsables ont confirmé le principe des candidatures uniques, dans le cadre de l’accord national conclu entre écologistes, socialistes, insoumis et communistes.
Elections législatives 2024 en Corrèze : quelle dynamique après les élections européennes ?
“Nous attendons les décisions prises au niveau national”, a expliqué Ali Can, l’un des porte-parole de LFI en Corrèze. « Il y a eu des discussions localement, mais rien d’officiel. Chez LFI, nous sommes prêts à soutenir celui ou celles qui seront désignés.
Elue écologiste en région Nouvelle-Aquitaine, Amandine Dewaele espère des nouvelles rapidement : « La nationale dira telle circonscription pour tel parti. Ensuite, nous nous retrouverons rapidement ». Mais la phase de négociation locale s’annonce tout aussi délicate.
Divers maire de gauche de Tulle, Bernard Combes a mis la barre plus haut. Dès lundi 10 juin, il estimait qu’au vu des résultats des élections européennes de la veille, la circonscription de Tulle-Ussel devait redevenir « sociale-démocrate ».
Et les noms circulent, preuve surtout que le PS, qui tient un conseil fédéral le 12 juin, semble faire pression sur une circonscription réputée favorable à la gauche : Bernard Combes, mais aussi Pascal Cavitte, élu de la Nouvelle -Région Aquitaine ou Philippe Brugère, maire de Meymac.
La rumeur François Hollande
Comme en 2022 (et à chaque élection en Corrèze), le nom de François Hollande, l’ancien président de la République, revient dans la boucle, tandis que l’intéressé, ancien député et maire de Tulle, est resté totalement muet depuis dimanche soir. . Des élus locaux l’auraient sollicité par SMS.
Pour la circonscription de Brive, un consensus semble s’être dégagé pour… ne pas désigner la candidate 2022, l’écologiste Chloé Herzhaft, élue d’opposition au conseil municipal de Brive.
En coulisses, certains accréditent une candidature de Philippe Nauche, vice-président PS de la région Nouvelle-Aquitaine, ancien maire de Brive et adjoint de 1997 à 2002 et de 2007 à 2017.
Tout cela reste à prendre avec des pincettes, le PCF, les écologistes ou LFI ayant la ferme intention d’exister à ces législatives.
Appel d’Eric Ciotti : que comptent faire les deux députés LR de Corrèze ?
Éric Porte
