les cartels choisissent leurs candidats

Les groupes criminels liés aux cartels de la drogue deviennent de plus en plus puissants au Mexique. Ils ne se contentent pas du trafic de drogue : leurs intérêts s’étendent au trafic de migrants et à l’extorsion et, de plus en plus, ils souhaitent infiltrer la vie politique et les administrations publiques.

Il est clair que les groupes criminels choisissent leurs candidats aux élections aux différents niveaux de gouvernement.

Morena, une soirée drogue ?

Lors du deuxième des trois débats télévisés entre les trois candidats à la présidence mexicaine, Jorge Álvarez Máynez, Claudia Sheinbaum et Xochitl Galvez, cette dernière n’a pas mâché ses mots : : les criminels ont déjà une fête et Morena [parti au pouvoir, NDLR] est devenu un narcoparty. Et elle [Claudia Sheinbaum] est le candidat de ce narcoparti.”,”texte”:”Je le répète encore une fois : les criminels ont déjà un parti et Morena [parti au pouvoir, NDLR] est devenu un narcoparty. Et elle [Claudia Sheinbaum] est le candidat de ce narcoparti.”}}”>Je le répète encore une fois : les criminels ont déjà une fête et Morena [le parti au pouvoir, NDLR] est devenu un narcoparty. Et elle [Claudia Sheinbaum] est le candidat de ce narcoparti.

Luis Astorga, sociologue, expert en trafic de drogue et professeur à l’Université autonome du Mexique (UNAM), n’est pas aussi catégorique, mais selon lui, de nombreux éléments nous portent à croire qu’il y avait et il y a encore un certain type d’accord avec des organisations criminelles, précisément pour aider le parti du président et ses alliés à gagner, mais ils pensent naïvement qu’ils peuvent contrôler le « Frankenstein ».

LE Frankensteince sont les groupes criminels affiliés aux cartels, notamment le cartel de Sinaloa, le plus puissant actuellement au Mexique, devenu notamment le principal producteur de fentanyl destiné à l’Amérique du Nord.

Nous nous sommes rendus à Culiacan, dans l’État de Sinaloa, berceau de tous les grands trafiquants de drogue au Mexique depuis le début du XXe siècle.e siècle.

Notre collègue Ismael Bojorquez, fondateur et directeur de l’hebdomadaire R.jeodoce, a révélé qu’en 2021, le principal organisateur du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), Chuy (Jésus) Valdez, avait été kidnappé par un groupe criminel avec une centaine de ses collaborateurs la veille des élections de mi-mandat. En l’absence de PRIMorena, le parti du président Andrés Manuel López Obrador, a tout remporté, y compris le poste de gouverneur, remporté par Ruben Rocha.

«C’est un bain de sang. Être candidat au Mexique est dangereux», souligne le journaliste Ismael Bojorquez, qui dirige l’hebdomadaire «Ríodoce».

Photo : Radio-Canada

De nombreux médias ont dénoncé des exemples de collusion entre Morena et le cartel de Sinaloa, dirigé par les quatre fils de Joaquín (El Chapo) Guzman, emprisonné aux États-Unis.

L’un de ces fils, Ovidio, a été capturé en 2019 lors d’un raid sanglant de l’armée mexicaine et a été libéré sur ordre du président Lopez Obrador (AMLO) lui-même. Il a été repris, puis extradé, en janvier 2023, juste avant la visite du président américain Joe Biden au Mexique.

Vous partez [volontairement] où vas-tu?

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Le « Frankenstein » ne choisit pas son parti mais son homme ou sa femme, selon Luis Astorga, sociologue, expert en trafic de drogue et professeur à l’Université autonome du Mexique.

Photo : Radio-Canada

C’est la menace classique, envers le candidat ou sa famille qui ne coopère pas. Les narcos choisissent leurs candidats, nous raconte Ismael Bojorquez. D’abord par l’intimidation : beaucoup se retirent sans explication ou sous prétexte de problèmes familiaux. S’ils refusent de travailler pour les trafiquants de drogue, ils risquent leur vie.

Le 29 mai, quelques jours avant les élections, Alfredo Cabrera, candidat à la mairie de Coyuca de Benitez, dans l’État de Guerrero – l’un des États les plus turbulents du Mexique – a été abattu à bout portant. dans la tête.

Le journal Milénio établit le nombre de candidats assassinés à 34 et celui de volontaires du parti à 250. En effet, tous les partis sont concernés, même Morena. LE Frankensteincomme l’appelle Luis Astorga, il ne choisit pas son parti mais son homme ou sa femme.

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L’un des fondateurs du journal « Riodoce », Javier Valdez, a écrit une phrase de trop qui a déplu à un petit patron du narco. Il a été assassiné en pleine rue en 2017.

Photo : Radio-Canada

Ce sont les élections les plus meurtrières, nous dit Ismael Bojorquez.

C’est un bain de sang. Être candidat au Mexique est dangereux. L’administration publique est un trésor. Les narcos veulent placer leurs hommes dans la police, dans les services publics. Des camions poubelles pratiques, pour le transport de drogues. Si le maire ne coopère pas, on se débarrasse de luiil explique.

Son hebdomadaire Riodoce a reçu de nombreuses récompenses internationales pour son travail au cœur du fameux cartel de Sinaloa. Il en a fait les frais quand, en 2017, son co-fondateur a été assassiné dans la rue, non loin de son bureau. Javier Valdez avait écrit une phrase de trop qui a déplu à un petit patron du narco, qui l’a fait assassiner.

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