Benyamin Netanyahu seul au pouvoir avec ses alliés extrémistes après le départ de Benny Gantz

Benyamin Netanyahu seul au pouvoir avec ses alliés extrémistes après le départ de Benny Gantz
Benyamin Netanyahu seul au pouvoir avec ses alliés extrémistes après le départ de Benny Gantz
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Benny Gantz annonce qu’il quitte le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu, depuis Ramat Gan (Israël), le 9 juin 2024. NIR ELIAS / REUTERS

Quelque chose ou quelqu’un devait céder, et c’était le général Benny Gantz. L’ancien chef d’état-major a quitté dimanche 9 juin le gouvernement d’union israélien. Son influence diminuait dans cette alliance longtemps paralysée. Il s’y est enrôlé, peu après l’attaque du Hamas, le 7 octobre 2023, afin de contribuer à mener la guerre à Gaza et à la frontière libanaise.

“Sauvegarde” Leader autoproclamé de Benyamin Netanyahou et de ses alliés extrémistes, M. Gantz abandonne tout espoir d’influencer de l’intérieur, et s’apprête à faire pression dans la rue. Le Premier ministre « nous empêche de remporter une vraie victoire »a-t-il accusé, dimanche soir, en appelant une nouvelle fois à convoquer des élections.

“Ne laissez pas notre nation se déchirer” a-t-il imploré, sachant que rien n’oblige Benjamin Netanyahu à céder. La coalition de droite et de fondamentalistes religieux du Premier ministre est indemne, avec 64 sièges sur 120 au Parlement. Selon la loi, il peut rester en place jusqu’en 2026. Mais il n’est plus politiquement légitime depuis le 7 octobre, portant la responsabilité de l’effondrement historique de l’État face à l’assaut du Hamas.

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Cela fait six mois que des élus du parti de M. Gantz, l’Unité nationale, comme l’opposition parlementaire et tout un groupe d’anciens militaires, l’ont exhorté à cesser de soutenir ce gouvernement sans orientation dans la guerre. Il se considérait toujours utile. Dès octobre 2023, il relaye la pression de Washington, afin d’empêcher le déclenchement de la guerre au Liban.

L’ancien chef d’état-major a également milité pour une brève trêve, qui a permis de libérer, en novembre 2023, une centaine d’otages détenus dans la bande de Gaza. Son départ rend la possibilité d’un nouvel « accord » avec le Hamas encore plus improbable. M. Gantz a également présenté ses excuses aux familles des otages : “Nous avons échoué, la responsabilité est aussi la mienne”a-t-il déclaré.

Le cabinet de guerre perd sa raison d’être

« Notre influence est très limitée, si elle existe encore »a déploré le Mondeen mai, Matan Kahana, élu du parti de M. Gantz et ancien officier des forces spéciales. « Nous en avons assez de créer les conditions d’un accorda-t-il alors précisé. Nous comprenons que Benjamin Netanyahu préférera toujours maintenir sa coalition” avec l’extrême droite, hostile à tout accord.

« Les décisions stratégiques et décisives sont prises par le gouvernement suite à des considérations politiques », a déploré dimanche M. Gantz, accusant secrètement M. Netanyahu de prolonger la guerre par calcul personnel, afin d’assurer sa survie politique. Il l’a appelé une dernière fois à ne pas “Quittez le champ de bataille” ; ses partisans accusent déjà le général de ” trahir “ le pays.

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