Orthodoxie et culte islamique, une voie à suivre pour les églises fermées de Bruxelles ? – .

Orthodoxie et culte islamique, une voie à suivre pour les églises fermées de Bruxelles ? – .
Orthodoxie et culte islamique, une voie à suivre pour les églises fermées de Bruxelles ? – .

La spécificité de l’Orthodoxie, qui n’est pas centralisée autour d’une seule autorité, mais autour de différents patriarcats ou Églises autocéphales (Constantinople, Moscou, Bucarest, etc.), explique aussi la multiplication des lieux de culte : chaque patriarcat ou Église autocéphale souhaite pouvoir accueillir ses fidèles dans un lieu qui lui est propre.

A Bruxelles, le grand casse-tête de la reconversion des églises

Par ailleurs, ajoute Serge Model, «Contrairement aux protestants ou aux musulmans qui s’appuient moins sur les objets liturgiques et peuvent plus facilement célébrer leurs célébrations dans une salle, les orthodoxes tiennent à se réunir dans un lieu consacré, dont la forme rappelle plus ou moins leurs lieux de culte. « origines ». C’est le cas des églises catholiques qu’ils meubleront d’une iconostase (cloison ornée d’icônes qui sépare la nef du sanctuaire), par exemple. Il suffit d’ouvrir les portes de la Cathédrale des Saints Archanges – avenue de Stalingrad à Bruxelles-ville – ou de l’Église orthodoxe serbe Saint-Sava – rue des Étangs Noirs à Molenbeek – pour découvrir les traces du catholicisme sur lequel se sont greffés les orthodoxes. culte. Il n’est donc pas compliqué de passer d’un culte à l’autre – certaines églises sont même partagées [c’est le cas de l’église du Divin Sauveur à Schaerbeek]. D’autres pourraient donc suivre cette « conversion » dans le futur, prédit Serge Model.

Le culte islamique n’est pas fermé à la conquête des églises

Pour l’instant, l’Église n’a pas l’intention de confier un lieu de culte catholique aux fidèles musulmans. Les raisons invoquées sont patrimoniales : si l’édifice est classé avec son mobilier, que faire, par exemple, des vitraux ou des statues qui ne pourraient pas trouver leur place dans une mosquée ? Ils sont aussi symboliques : voir une église transformée en mosquée serait sans doute très difficile pour certains chrétiens.

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Nous n’avons aucun problème avec le fait que l’Église catholique préfère confier ses églises à d’autres confessions chrétiennes.réagit Michaël Privot, administrateur du Conseil musulman de Belgique, l’actuel organe représentatif du culte islamique auprès de l’État. Cependant, la secte islamique s’est déjà déclarée ouverte à la possibilité de récupérer des églises à Bruxelles. La communauté turque avait par exemple manifesté son intérêt pour l’église Sainte-Marie de Schaerbeek. Théologiquement, une telle réaffectation ne poserait pas de problème majeur aux musulmans. Aujourd’hui, la chapelle de l’Université Saint-Louis, à l’origine chrétienne, est devenue un lieu de prière interconfessionnelle et, au fil de l’histoire, on a vu des lieux passer d’un culte à l’autre. L’orientation, par exemple, n’a jamais été un absolu. La grande mosquée de Fès n’est pas tout à fait orientée vers la Mecque.

« D’un point de vue patrimonial, je pense qu’on pourrait aussi trouver des solutions. Si l’église n’est pas classée, le mobilier pourrait être déplacé, comme c’est le cas dans les lieux désacralisés. Si le bâtiment est classé, on pourrait certainement imaginer placer des tentures devant les vitraux lors des heures de prière par exemple. Le seul point qui pourrait freiner la reprise d’une église par les communautés islamiques serait le coût d’entretien du bâtiment.»

La Belgique ne parvient toujours pas à former des imams

 
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