L’attaque n’avait pas encore été officiellement revendiquée.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a reconnu pour la première fois dimanche 10 novembre avoir donné son feu vert à l’attaque par téléavertisseur contre le Hezbollah libanais en septembre dernier.
Cette attaque, dont Israël n’avait pas encore officiellement revendiqué la responsabilité, s’est produite le 17 septembre. Les explosions de talkies-walkies survenues le lendemain ont porté le nombre de victimes de ces deux attaques à une quarantaine de morts et près de 3 000 blessés.
“Lors du Conseil des ministres de ce dimanche matin, c’est Benjamin Netanyahou lui-même qui a reconnu que son pays était à l’origine de cette double attaque, celle des téléavertisseurs et aussi des talkies-walkies”, écrit Radio France Internationale, précisant que les propos ont été “fuités”. » par un conseiller de presse du Premier ministre israélien. Des propos confirmés par son porte-parole, Omer Dostri, selon Le Figaro qui cite l’AFP.
« Crise de confiance »
Selon RFI, Netanyahu a affirmé que l’attaque au Beeper et l’élimination de Nasrallah (chef du Hezbollah) avaient été réalisées « malgré l’opposition de l’establishment militaire et de sa hiérarchie politique ». Il désignerait ainsi « sans le nommer directement », Yoav Gallant, ancien ministre de la Défense limogé mardi 5 novembre, en raison d’une « crise de confiance » entre les deux hommes.
«En pleine guerre, la confiance est plus que jamais requise entre le premier ministre et son ministre de la Défense», mais «ces derniers mois, cette confiance s’est érodée», a déclaré M. Netanyahu dans une lettre envoyée à M. Gallant.