Ici, 18h02
Près d’une cinquantaine d’habitants de la région russe de Koursk, en partie occupée par les troupes ukrainiennes, ont pu rentrer en Russie après de rares négociations avec l’Ukraine, a annoncé vendredi Moscou.
“Aujourd’hui, 46 habitants de la région de Koursk sont rentrés d’Ukraine en Russie après des négociations avec la partie ukrainienne”, a annoncé la médiatrice russe des droits de l’homme, Tatiana Moskalkova, sur Telegram.
Selon elle, ces personnes, dont 12 enfants, avaient été emmenées par les troupes de Kiev au début de leur offensive dans la région de Koursk, frontalière avec l’Ukraine, en août dernier.
L’Ukraine n’a pas encore réagi à cette annonce, ni expliqué pourquoi ces civils avaient été déplacés.
Sur Telegram, le gouverneur de la région russe de Koursk, Sergueï Smirnov, a expliqué que leur retour en Russie s’était fait via la Biélorussie.
Selon lui, ces 46 habitants vivaient dans le district de Sudja, principale ville conquise par l’armée ukrainienne dans la région de Koursk.
Seul exemple de coopération
Ce retour est le résultat de « longues » et « laborieuses » négociations avec Kiev, selon le gouverneur Smirnov.
Dans le groupe se trouvent une enfant de trois ans, Darina, et sa grand-mère, Anastassia Gridina, la mère de la petite fille, a déclaré à l’AFP.
“Ils sont en route, je rencontrerai Darina dans quatre heures”, a déclaré Mme Gridina, qui se trouvait à Moscou lorsque l’offensive ukrainienne a commencé dans la région de Koursk.
A cette époque, la jeune fille et sa grand-mère se trouvaient dans le village de Lebedevka, situé tout près de la frontière avec l’Ukraine.
En octobre, Anastassia Gridina avait déclaré à l’AFP qu’elle avait écrit une lettre au président Vladimir Poutine pour lui demander de l’aide et qu’elle avait même tenté, en vain, de franchir la ligne de front.
Les discussions sur le retour des civils et l’échange de prisonniers de guerre ou de corps de soldats tués sont les seuls exemples de coopération et de communication entre les deux parties.
L’Ukraine réclame le retour de près de 20 000 mineurs « déportés ou déplacés de force » en Russie depuis le début de son assaut le 24 février 2022, un chiffre que de nombreux observateurs jugent sous-estimé.
Ces accusations ont été rejetées à plusieurs reprises par les autorités russes, qui affirment protéger les enfants des combats et se disent prêtes à remettre les enfants à leurs proches en Ukraine s’ils en font la demande.
Plusieurs retours d’enfants depuis la Russie sont organisés depuis plus de deux ans.