La Cop29 s’ouvrira ce lundi 11 novembre et devrait durer au moins jusqu’au 22 novembre. Elle réunira 198 pays à Bakou, en Azerbaïdjan. Même si de nombreux chefs d’État feront le déplacement, ce ne sera pas le cas d’Emmanuel Macron. Et la ministre française de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher ne participera à la conférence que du 20 au 24 novembre.
Le choix de l’Azerbaïdjan plutôt que de l’Arménie pour accueillir l’événement n’est pas étranger.
Des relations « compliquées » avec l’Azerbaïdjan
La ministre française de la Transition écologique aurait préféré que la Cop29 « ne se tienne pas à Bakou », en Azerbaïdjan, a déclaré ce mercredi Agnès Pannier-Runacher au Sénat.
Elle a répondu à une question du sénateur écologiste Yannick Jadot, lui demandant de « boycotter (Cop29) pour le climat, pour les Arméniens et pour les droits de l’homme », alors qu’un conflit frontalier oppose l’Arménie et l’Azerbaïdjan.
“Nous avons des relations complexes, compliquées, diplomatiquement parlant, avec l’Azerbaïdjan, et il n’y aura aucun événement impliquant des responsables français qui mettrait en lumière d’une manière ou d’une autre tel ou tel élément de la politique azérie”, a ensuite expliqué le ministre devant la commission sénatoriale de l’aménagement du territoire et de l’Azerbaïdjan. Développement durable.
“Il n’y aura également aucun contact avec les autorités azéries qui ne soit pas lié à la Flic”, a-t-elle déclaré.
“Aucun dirigeant français ne participera au segment de haut niveau, c’est la première fois depuis l’accord de Paris” en 2015, a déclaré Agnès Pannier-Runacher.
Emmanuel Macron ne participera donc pas au sommet qui réunit les chefs d’État et de gouvernement les 12 et 13 novembre. Une centaine d’entre eux sont attendus, selon les organisateurs.
La France « ne jouera pas la politique de la chaise vide »
“Mais nous ne ferons pas la politique de la chaise vide parce que c’est faire la politique de nos adversaires, parce que cela laisse la place à ceux qui pourraient pousser à un accord contre le climat, pour les énergies fossiles, contre “l’Europe et contre la France”. a poursuivi Agnès Pannier-Runacher.
“C’est à nous de porter les couleurs de l’accord de Paris”, a également soutenu le ministre, alors que le président américain nouvellement élu, Donald Trump, pourrait en retirer les Etats-Unis.
“La Cop est une négociation multilatérale de l’ONU qui est la seule négociation (en) matière climatique qui rassemble tous les pays du monde”, a-t-elle encore souligné.
Pour rappel, le président de la République n’a pas participé en 2018 et 2019 à la Cop24 en Pologne et à la Cop25 en Espagne.
Le chancelier allemand Olaf Scholz ne se rendra pas non plus à Bakou mais, dans son cas, c’est la crise politique en Allemagne, après l’éclatement de sa fragile coalition gouvernementale, qui perturbe son agenda.
A l’inverse, pour la première fois, l’Afghanistan sera présent à une Cop. Une première depuis le retour au pouvoir du gouvernement taliban en 2021, reconnu par aucun État au monde mais qui plaide pour être associé aux discussions internationales sur le climat.