Équateur –
Un vice-président licencié pour abandon de poste
Le gouvernement équatorien a annoncé samedi avoir suspendu le vice-président.
AFP
Publié aujourd’hui à 4h57 Mis à jour il y a 9 heures
Abonnez-vous maintenant et profitez de la fonction de lecture audio.
BotTalk
Le gouvernement équatorien a suspendu sans solde pendant 150 jours la vice-présidente du pays, Veronica Abad, pour « abandon injustifié » de son poste, a annoncé samedi le ministère du Travail.
Cette sanction disciplinaire est un nouvel épisode dans les relations exécrables entre le président de droite Daniel Noboa et son vice-président, à qui il doit en principe confier le pouvoir en janvier s’il veut faire campagne pour sa réélection.
Daniel Noboa, qui ne peut légalement révoquer son vice-président élu en même temps que lui en 2023, a nommé Veronica Abad ambassadrice de l’Équateur en Israël en décembre 2023.
Un deuxième mandat présidentiel
En septembre, en raison de l’aggravation du conflit au Moyen-Orient, Veronica Abad a été transférée à Ankara pour des raisons de sécurité. Son licenciement de cinq mois, signé par un responsable du département des ressources humaines du gouvernement, est dû au fait qu’elle est arrivée à son nouveau poste en Turquie avec cinq jours de retard.
En août, Veronica Abad a porté plainte contre Daniel Noboa pour violences sexistes dans le but d’obtenir son licenciement. Le président a dénoncé une « trahison ». Daniel Noboa envisage de briguer un second mandat à l’élection présidentielle de février 2025. La Constitution du pays prévoit que le chef de l’Etat peut faire campagne pour sa réélection, à condition qu’il confie pendant ce temps ses pouvoirs au vice-président.
La campagne électorale débute officiellement en janvier, lors du licenciement de Veronica Abad. Le président Noboa « a cherché par tous les moyens à empêcher l’exercice de fonctions publiques par la vice-présidente, mais a également tenté de la menacer, de l’intimider, de la harceler dans le but de provoquer sa démission et « d’éviter ainsi la succession présidentielle », a déploré Veronica Abad. avocat, Damian Armijos.
En juin dernier, le Parlement équatorien avait refusé de lever l’immunité de Veronica Abad, que le parquet souhaitait poursuivre pour une affaire de corruption impliquant l’un de ses fils. Le vice-président a dénoncé des « persécutions ».
“Dernières nouvelles”
Vous voulez rester au courant de l’actualité ? La Tribune de Genève vous propose deux rendez-vous par jour, directement dans votre boîte email. Ainsi, vous ne manquez rien de ce qui se passe dans votre canton, en Suisse ou dans le monde.
Autres bulletins d’information
Se connecter
Avez-vous trouvé une erreur ? Merci de nous le signaler.
1 commentaire