De Québec à Ottawa, découvrez ce qui a retenu l’attention de nos correspondants parlementaires cette semaine.
Publié à 1h30
Mis à jour à 7h00
Citation de la semaine
Je sais que de nombreux Canadiens sont inquiets. Mais je tiens absolument, fermement et avec beaucoup de conviction, à rassurer les Canadiens : ici, chez nous, au Canada et dans nos liens avec les États-Unis et le monde, tout ira bien.
La vice-première ministre Chrystia Freeland au lendemain de la victoire de Donald Trump
Numéro de la semaine
10 %
C’est le pourcentage de droits de douane que Donald Trump voudrait imposer sur les importations américaines. De quoi ébranler la communauté économique canadienne qui s’inquiète de l’impact possible de cette mesure protectionniste ici.
Centres de jeunesse : faible confiance dans le gouvernement
Mauvaise nouvelle pour le gouvernement Legault : 62 % des Québécois ont peu ou pas confiance en sa capacité à corriger les problèmes touchant le réseau des centres jeunesse. C’est ce que révèle une enquête SOM commandée par La presse suite à des révélations concernant des éducateurs d’un centre jeunesse qui ont eu des contacts sexuels avec des adolescents sous leur surveillance. Les Québécois sont également très partagés quant à la réaction du gouvernement Legault face à cette affaire. Au total, 37% estiment qu’il a très mal ou mal réagi tandis qu’une même proportion considère qu’il a bien ou très bien réagi – 26% ne savent pas ou préfèrent ne pas répondre. Le ministre chargé des Services sociaux doit-il démissionner ? Non, répond la moitié des Québécois (50 %). Mais 31 % pensent qu’on devrait lui montrer la porte ; 19% ne savent pas ou préfèrent ne pas répondre.
Méthodologie : L’étude a été réalisée en ligne du 1est au 5 novembre 2024 auprès d’un échantillon de 1 089 adultes québécois inscrits au panel SOM d’internautes. Les résultats ont été pondérés pour refléter les principales caractéristiques sociodémographiques des adultes québécois. La marge d’erreur maximale est de +/-3,7 points de pourcentage, 19 fois sur 20.
Bien essayé/Bien essayé
Le piège linguistique était tout sauf subtil, et le député conservateur Larry Brock l’a évité sans peine. C’est la ministre Mélanie Joly qui a tenté de piéger l’élu ontarien qui s’est retrouvé dans l’embarras après avoir critiqué le ministre Jean-Yves Duclos pour avoir répondu à sa question dans la langue de Molière. « Donc je vais juste répondre à votre question, Larry… Oui, c’est bien que vous mettiez votre oreillette […] », a-t-elle déclaré lors d’un échange devant une commission étudiant l’achat de la résidence officielle du consul général à New York. Le piège était d’autant plus grand que la ministre venait de répondre en anglais à toutes les questions de la néo-démocrate Rachel Blaney pour y revenir après l’intervention de M. Brock, alors que ce fut le tour de son collègue Michael Barrett. À celle-ci, qui l’interrogeait sur le loyer mensuel de 1 800 $ du consul général Tom Clark, elle a répondu ceci (en anglais) : « Combien Pierre Poilievre paie-t-il en ce moment pour rester dans sa maison financée par l’État ? » La manœuvre n’a pas échappé aux conservateurs. “Avez-vous reçu votre clip?” », a-t-on plaisanté auprès du ministre. Le même soir, vers 19 h 15, lors d’un débat à la Chambre (c’est-à-dire lors d’une soirée électorale aux États-Unis), Larry Brock a présenté de brèves excuses à Jean-Yves Duclos.
Pas de félicitations de la part de Jagmeet Singh
Le chef du NPD, Jagmeet Singh, a lancé le traditionnel message de félicitations au vainqueur des élections aux États-Unis, Donald Trump. Justin Trudeau et Pierre Poilievre ont respecté les conventions habituelles à cet égard. Lors de la période des questions de mercredi, il a invité le premier ministre à dénoncer certaines politiques de Donald Trump. “M. Monsieur le Président, les Canadiens craignent les répercussions des projets de Donald Trump. Ils craignent particulièrement que ses projets d’imposer des tarifs douaniers généralisés nuisent à l’emploi au Canada. Dans cette éventualité, tout coûtera plus cher. Le premier ministre va-t-il affirmer clairement aujourd’hui que les projets de Donald Trump sont inacceptables ? », a demandé le chef du NPD. Justin Trudeau n’a pas mordu à l’hameçon. “Comme nous l’avons fait auparavant, nous travaillerons à nouveau de manière constructive avec l’administration américaine”, s’est-il limité à dire.
Pas besoin de faire le ménage
Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, était tout sourire mercredi même s’il a dû passer des heures à lire des documents secrets rédigés par le Service canadien du renseignement de sécurité sur les ingérences étrangères et les activités perfides qui auraient été menées par des parlementaires canadiens au profit du des États étrangers comme la Chine, l’Inde ou la Russie. M. Blanchet, qui a récemment obtenu l’habilitation de sécurité nécessaire pour avoir accès à ces documents, ne peut révéler les détails juteux contenus dans ces documents. Mais il n’a pas hésité à souligner qu’aucun député du Bloc québécois n’était visé par ces allégations explosives. D’ailleurs, M. Blanchet a affirmé que le chef du Parti conservateur, Pierre Poilievre, aurait tout intérêt à obtenir son habilitation de sécurité également afin de pouvoir lire les documents secrets. Faut-il décoder les conseils polis du chef du Bloc ? Pierre Poilievre, rappelons-le, refuse d’obtenir cette fameuse habilitation de sécurité au motif qu’elle l’empêcherait de poser des questions difficiles au gouvernement Trudeau sur l’ingérence étrangère.
Kariane Bourassa accueille son premier enfant
La députée caquiste Kariane Bourassa a donné naissance cette semaine à son premier enfant, la petite Madden. Si vous avez pensé à l’ancien entraîneur des Raiders et ancien animateur sportif John Madden, vous avez bien vu. En effet, le football est une véritable religion dans le clan de Kariane Bourassa. Son mari a joué au niveau universitaire et pratique toujours des sports avec ses deux enfants aînés. Le jeu vidéo Madden NFL est aussi particulièrement populaire dans le chalet du député de Charlevoix–Côte-de-Beaupré. Dans le contexte, « Madden » est rapidement apparu dans la liste des prénoms du bébé, nous a révélé la nouvelle maman. Kariane Bourassa a eu recours à la fécondation in vitro pour fonder sa famille. Elle multiplie les interviews et les publications sur les réseaux sociaux pour briser les tabous sur la procréation assistée.
Semaine difficile pour Christian Dubé
Ce fut une semaine difficile pour Christian Dubé. Le ministre a d’abord semé la confusion sur la place des soins de santé privés. Après avoir affirmé « que nous sommes tout près de pouvoir nous sevrer progressivement du réseau privé », le ministre de la Santé a fait marche arrière et a reconnu s’être trompé sur l’emploi du mot « sevrage ». Le secteur privé restera complémentaire du public, a-t-il corrigé. M. Dubé a également été contraint de concéder jeudi, en faisant le point sur son Plan de santé, qu’il n’atteindrait pas son objectif de réduire à 2 500 le nombre d’interventions chirurgicales en attente depuis plus d’un an. au 31 décembre. Le ministre a même déclaré qu’il ne s’attendait pas à ce que « ce soit si difficile » de rétablir le réseau de santé. L’accès à la première ligne reste une priorité, même si, là encore, il a reconnu plusieurs écueils. Il a pris un nouvel engagement : tous les Québécois qui n’ont pas accès à un médecin de famille ou à un groupe de médecine familiale seront pris en charge d’ici l’été 2026, juste avant les élections. Une promesse accueillie avec un certain scepticisme dans le contexte.
Vers une loi-cadre pour le don d’organes ?
Dans un exercice transpartisan, les députés Catherine Blouin (CAQ), André Fortin (PLQ), Vincent Marissal (QS) et Joël Arseneau (PQ) ont tenu cette semaine une conférence de presse au Parlement pour présenter le fruit des travaux de la commission visant à faciliter l’orgue don au Québec. Dans leur rapport, les membres recommandent au gouvernement de créer une loi-cadre sur le don d’organes pour encadrer et améliorer les pratiques à l’échelle du réseau. Malgré le consensus, la ministre Sonia Bélanger, qui mène le dossier, ne s’est pas engagée à aller de l’avant. Cependant, au début des travaux de la commission, Mmoi Bélanger s’était engagé à déposer un projet de loi avant la fin de ce mandat. “C’était mon intention au départ, mais je dois encore regarder tous les éléments car avant de constituer une loi, il faut voir le contenu, il faut avoir suffisamment d’éléments”, a-t-elle expliqué jeudi, évoquant une politique nationale comme un objectif. options possibles.
Au contraire !
Le député caquiste Sébastien Schneeberger n’a pas digéré le rapport du commissaire à l’éthique de l’Assemblée nationale, qui révélait que l’équipe de son collègue député Chauveau utilisait la plateforme « Coaliste ». Conçu à des fins électorales, il permet de classer les citoyens dans les catégories « Sympathisant », « Opposant » et « Non marqué ». Pas question, a rétorqué M. Schneeberger, de ne pas aider un électeur qui ne vote pas à droite, et même, « au contraire » ! “Si, disons, je soupçonne que c’est une personne qui ne vote pas pour moi, au pire je l’aiderai davantage parce que je ne veux pas qu’elle dise que je ne veux pas l’aider”, a- rétorqua-t-il.
Les Verts boudent Bakou
Elle a assisté à 14 conférences des Nations Unies sur le climat, mais elle n’ira pas à 15 cette année : la chef du Parti vert du Canada, Elizabeth May, renonce à la COP29 qui s’ouvre la semaine prochaine à Bakou, en Azerbaïdjan. « En tant que grand pays producteur de pétrole, ses références en tant qu’hôte sont discutables – comme l’étaient celles des Émirats arabes unis et de la Pologne dans le passé », a déclaré le législateur. Mais c’est avant tout « le nettoyage ethnique des Arméniens » qui rend ce choix du pays hôte « véritablement scandaleux », a ajouté M.moi Peut. «Nous savons que le Canada doit être présent pour négocier, mais je ne ferai pas partie de notre délégation», a-t-elle déclaré. Le ministre de l’Environnement et du Changement climatique, Steven Guilbeault, dirigera la délégation canadienne dans la capitale azerbaïdjanaise.