La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé samedi matin la mort de 14 personnes, tuées dans deux attaques israéliennes. L’un visait une école, l’autre un camp de tentes pour personnes déplacées.
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09 novembre 2024 – 12h18
(Keystone-ATS) Engagée contre le mouvement palestinien Hamas, ainsi que contre le mouvement libanais Hezbollah au Liban, l’armée israélienne a annoncé avoir attaqué au cours des dernières 24 heures « plus de 50 cibles terroristes au Liban et dans la bande de Gaza ».
Quatorze Palestiniens ont été tués dans la nuit et samedi matin « lors de deux raids visant une école de la ville de Gaza », au nord, et un « camp de tentes pour personnes déplacées à Khan Younes », au sud de la bande de Gaza, a déclaré Mahmoud Bassal, responsable civil. Porte-parole de la défense de ce petit territoire côtier palestinien dévasté par plus d’un an de guerre.
Des enfants parmi les morts
Une attaque de missile contre l’école Fahad al-Sabah, un établissement du quartier Al-Touffah de la ville de Gaza transformé en centre d’hébergement d’urgence comme presque toutes les écoles de la bande de Gaza, a fait “cinq morts, dont des enfants, et 22 blessés”. » a déclaré M. Bassal dans un communiqué.
L’autre attaque israélienne « contre des tentes de déplacés à Khan Younès a fait « 9 morts et 11 blessés », a-t-il ajouté.
Dernier épisode du très long conflit israélo-palestinien, la guerre a été déclenchée par l’attaque du 7 octobre 2023 lancée en Israël par le Hamas. Plus de 43 550 Palestiniens ont été tués lors de la campagne militaire israélienne de représailles contre la bande de Gaza, pour la plupart des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement Hamas pour Gaza, jugées fiables par l’ONU.
Deux attaques contre des écoles chaque jour
En octobre, « au moins 64 attaques contre des écoles – soit près de deux par jour – ont été enregistrées dans la bande de Gaza », a indiqué vendredi l’UNICEF.
Les écoles de Gaza « servent essentiellement de refuges aux enfants et aux familles déplacés », note l’UNICEF, rappelant que « selon le droit international humanitaire, les écoles sont des espaces protégés ».
Plus de 95% des écoles détruites
Depuis le début de la guerre, déplore pourtant l’agence onusienne, « plus de 95 % des écoles ont été détruites en partie ou en totalité ».
L’armée israélienne accuse régulièrement les combattants du Hamas ou d’autres groupes armés palestiniens de « violer systématiquement le droit international (en) utilisant les habitants comme boucliers humains ». Elle assure s’efforcer de « minimiser les dégâts causés aux non-combattants avant les attaques ».
Le droit international humanitaire non respecté
Vendredi, le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, a estimé que « le niveau sans précédent de morts et de blessés civils » observé à Gaza était « une conséquence directe du non-respect des principes fondamentaux du droit international humanitaire ».
Même si les groupes armés palestiniens utilisent des civils comme boucliers humains, cela ne dispense pas l’armée israélienne de respecter les fondements du droit international humanitaire, qui sont « les principes de proportionnalité, de distinction et de précaution », a souligné en juillet le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme après une enquête. série de frappes israéliennes contre des écoles à Gaza, faisant des dizaines de morts.