ce que l’on sait de “l’agent de l’Iran” inculpé pour un projet d’assassinat visant Donald Trump

ce que l’on sait de “l’agent de l’Iran” inculpé pour un projet d’assassinat visant Donald Trump
ce que l’on sait de “l’agent de l’Iran” inculpé pour un projet d’assassinat visant Donald Trump

Vendredi, les autorités judiciaires américaines ont annoncé l’inculpation d’un “agent de l’Iran” accusé d’avoir reçu des ordres de Téhéran, qui a nié, d’organiser aux Etats-Unis des plans d’assassinat visant notamment Donald Trump. Voici ce que nous savons.

Donald Trump dans le viseur de Téhéran. Un homme résidant en Iran a été inculpé par les autorités judiciaires américaines ce vendredi 8 novembre. Ce dernier est accusé d’avoir reçu l’ordre d’organiser un plan d’assassinat visant notamment le 47e président des Etats-Unis.

Farhad Shakeri, un Afghan de 51 ans qui vit désormais en Iran après avoir purgé 14 ans de prison aux États-Unis pour vol, est soupçonné d’avoir recruté des criminels de droit commun pour les Gardiens de la révolution, l’idéologie militaire de la République islamique, selon documents judiciaires.

Pour Merrick Garland, ministre américain de la Justice, « peu d’acteurs dans le monde représentent une menace aussi grave pour la sécurité nationale des Etats-Unis que l’Iran ». “Cet agent du régime iranien a été chargé par le régime de diriger un réseau de complices criminels pour mettre en œuvre les plans d’assassinat de l’Iran contre ses cibles, dont le président élu Donald Trump”, a-t-il déclaré. a également expliqué, dans un communiqué publié ce vendredi.

Des entretiens téléphoniques révélateurs

Rendues publiques trois jours après l’élection présidentielle remportée par le milliardaire républicain face à Kamala Harris, les conclusions de la justice américaine s’appuient sur des entretiens téléphoniques entre des agents de la police fédérale américaine (FBI) et Farhad Shakeri. Ce dernier souhaitait négocier une réduction de peine pour une personne incarcérée aux Etats-Unis.

Lors de ces entretiens, qui se sont déroulés entre le 30 septembre et ce jeudi 7 novembre, l’Afghan a affirmé avoir reçu en septembre une instruction d’un haut responsable des Gardiens de la révolution lui demandant de « se concentrer sur la surveillance et, à terme, sur l’assassinat d’anciens gardiens de la révolution ». Le président Donald Trump.

Ce responsable lui aurait également demandé, le 7 octobre, de lui présenter un plan d’assassinat dans un délai de sept jours. Au-delà de ce délai, il lui a expliqué que le projet serait reporté à l’après-élection du 5 novembre, puisqu’il estimait que Donald Trump le perdrait et qu’il serait donc plus facile de le cibler par la suite, toujours selon les mêmes sources.

Des accusations réfutées par l’Iran

Ce samedi 9 novembre, la diplomatie iranienne a rejeté ces accusations et jugé « totalement infondées (…) les allégations selon lesquelles l’Iran serait impliqué dans une tentative d’assassinat visant d’anciens ou actuels responsables américains ».

Selon le ministère américain de la Justice, la République islamique nourrit depuis des années une volonté de riposte à la mort du général des Gardiens de la révolution Qassem Soleimani, tué le 3 janvier 2020 en Irak lors d’une frappe de drone ordonnée par Donald Trump au cours de son premier mandat. .

Un journaliste également visé

Toujours selon le département, deux Américains ont également été arrêtés ce jeudi en lien avec cette affaire : Carlisle Rivera, 49 ans, et Jonathon Loadholt, 36 ans, tous deux résidents de New York. Ils ont été inculpés pour avoir planifié l’assassinat du journaliste américain d’origine iranienne Masih Alinejad, très critique à l’égard de la République islamique.

Cette dernière, identifiée comme « victime numéro 1 », n’est pas nommée nommément mais décrite comme ayant déjà été la cible de tentatives d’assassinat ou d’enlèvement parrainées par Téhéran, ce qui correspondrait au journaliste irano-américain Masih Alinejad.

Des documents judiciaires faisaient état de projets de surveillance de la “victime numéro 1” lors d’une conférence prévue le 15 février 2024 à l’université de Fairfield, dans le Connecticut (nord-est).

Dans une vidéo diffusée ce vendredi sur les réseaux sociaux, Masih Alinejad a confirmé qu’il s’agissait bien d’elle et qu’elle était l’une des intervenants de cette conférence, finalement annulée. Elle dit avoir été informée le 15 février par des agents du FBI d’une « menace imminente » la visant.

En octobre, la justice américaine a engagé des poursuites contre quatre Iraniens, dont un général des Gardiens de la révolution, pour avoir parrainé un premier projet d’assassinat de Masih Alinejad à New York en 2022.

 
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