La CPI interrogée sur les discours de haine des propagandistes du Kremlin

La CPI interrogée sur les discours de haine des propagandistes du Kremlin
La CPI interrogée sur les discours de haine des propagandistes du Kremlin
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Capture d’écran d’une émission sur Rossia 1, présentée par Dmitri Kisselev, en 2018. RUSSIE 1

L’auteur de discours de haine et d’incitation à commettre un crime mérite-t-il d’être jugé aux côtés des auteurs de crimes de guerre et de leurs commanditaires ? Les organisations de défense des droits de l’homme estiment que la question, évoquée par le passé lors du procès des dignitaires nazis à Nuremberg, ou lors du procès des « médias haineux » du génocide des Tutsis rwandais à Arusha, mérite d’être posée par la justice internationale à propos de la situation russe. guerre en Ukraine.

La Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), associée à deux organisations ukrainiennes – le Kharkiv Human Rights Protection Group (KHPG) et le Centre pour les libertés civiles (CCL) de la prix Nobel Oleksandra Matviichuk – et à une association russe qui doit rester anonyme. , a déposé, jeudi 6 juin, un dossier en ce sens au bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye, accusant six célèbres propagandistes russes de « crime contre l’humanité » pour leurs discours de haine envers les Ukrainiens.

L’accusation vise Dmitri Medvedev, ancien président et actuel numéro deux du Conseil de sécurité russe, Alexeï Gromov, chef de cabinet adjoint de l’administration présidentielle, chargé notamment de la supervision des médias d’État, et quatre personnalités médiatiques, Vladimir Soloviev, présentateur sur de la chaîne de télévision Rossia 1, Margarita Simonian, rédactrice en chef de RT et Spoutnik, Dmitri Kisselev, chef du groupe de médias Rossia Segodnia, et Sergueï Mardan, présentateur de radio et de télévision.

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Lors d’une présentation du cas, organisée jeudi à Kiev, des représentants d’ONG de défense des droits de l’homme ont accusé les six Russes de « participation à une campagne de haine contre les civils ukrainiens, encourageant et facilitant les crimes de guerre et autres atrocités » commis par les forces russes en Ukraine.

« Une machine de lavage de cerveau d’État »

« Les atrocités massives contre les Ukrainiens ont été facilitées par des années de campagnes de haine, estime Ilya Nuzov, chef du bureau Europe de l’Est et Asie centrale à la FIDH, qui s’exprimait par visioconférence. Les Ukrainiens étaient présentés comme des « nazis », des sous-humains qui commettraient un « génocide contre les russophones », afin de préparer une opération de « dénazification » et de créer, dans la société russe, un climat d’acceptation des crimes commis. en Ukraine. »

“Il n’aurait pas pu y avoir de guerre sans cette propagande”accuse Anna Ovdiienko, avocate chez KHPG. « La propagande est une machine d’État destinée à laver le cerveau de la population russe »estime Volodymyr Yavorskyy, responsable du dossier au CCL.

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