Surveillance –
Washington a acheté le logiciel espion Pegasus pour la Colombie
Washington a admis avoir acheté le logiciel espion Pegasus en 2020 aux forces de sécurité colombiennes sans en informer le président de l’époque, Ivan Duque.
Publié aujourd’hui à 00h49
L’ancien président colombien Ivan Duque, à New York, le 19 septembre 2022.
Getty Images via AFP
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Les États-Unis ont financé l’achat du logiciel espion israélien Pegasus pour les forces de sécurité colombiennes en 2020, sans en informer le président de l’époque, Ivan Duque (2018-2022), a déclaré vendredi un haut responsable américain.
Confirmant une information du quotidien colombien « El Tiempo », le responsable, qui s’est exprimé sous couvert d’anonymat, a assuré que le logiciel était utilisé uniquement dans la lutte contre les trafiquants de drogue et a démenti toute autre utilisation ou financement illicite.
Il a déclaré que Washington n’avait « aucune information » suggérant que le logiciel avait été utilisé pour surveiller des personnalités politiques colombiennes et a souligné que les États-Unis avaient mis en place des « protocoles stricts » sur l’utilisation du logiciel. acheté par les Colombiens à son constructeur israélien NSO Group avec des fonds américains.
Arrêt en 2022
Le président colombien Gustavo Petro a dénoncé, en septembre, l’achat illégal par la police de son pays de ce logiciel qui, une fois installé dans un téléphone portable, permet d’accéder à la messagerie et aux données de l’utilisateur, mais aussi d’activer l’appareil à distance pour capturer du son ou des images.
En 2021, 17 médias internationaux ont révélé que ce logiciel avait été utilisé dans le monde entier pour espionner les téléphones de centaines d’hommes politiques, de journalistes, de militants des droits humains et de chefs d’entreprise.
Selon les renseignements colombiens, le logiciel espion aurait été acheté avec des fonds provenant du blanchiment d’argent, ce que le responsable américain a catégoriquement nié. Après les révélations sur Pegasus, les États-Unis ont mis fin au programme en 2022 avant l’arrivée au pouvoir du président Petro mais sans l’en informer, a indiqué le responsable américain.
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