Les démocrates espèrent avoir encore leur mot à dire sous la présidence de Donald Trump

Les démocrates espèrent avoir encore leur mot à dire sous la présidence de Donald Trump
Les démocrates espèrent avoir encore leur mot à dire sous la présidence de Donald Trump

On ne savait pas non plus jeudi qui avait remporté le vote populaire, même si Donald Trump semblait, cette fois, avoir également coché cette case. Cela dépendra essentiellement du résultat final en Californie, l’Etat le plus peuplé du pays où, jeudi, 40 % des bulletins restaient à dépouillement. Trump, qui trouvait consternant de perdre le vote populaire face à Hillary Clinton (et ne l’avait jamais vraiment admis), n’a pas attendu la confirmation officielle pour se réjouir. “C’est un très, très grand sentiment d’amour”, a-t-il déclaré mercredi. Il sera, il est vrai, le premier républicain depuis George W. Bush, à pouvoir se vanter d’une telle popularité, qui le convaincra qu’il a réalisé « le plus grand retour politique de l’histoire des Etats-Unis ».

Quelle majorité au Sénat ?

S’il est certain que le Parti républicain disposera désormais de la majorité au Sénat, après avoir réussi à reprendre au moins trois sièges au Parti démocrate, on ne sait pas encore quelle sera sa taille. Avec trois sièges restant à attribuer (en Pennsylvanie, au Nevada et en Arizona), le rapport de force provisoire était de 52 contre 45 jeudi. Elle pourrait finalement s’établir à 53 contre 47, une marge confortable pour les Républicains, même si on reste loin de la majorité qualifiée de 60 sur 100 qui leur aurait permis d’adopter en force certains projets de loi.

Les démocrates ont en effet enregistré une bonne nouvelle avec la victoire d’Elissa Slotkin dans le Michigan, où elle a réussi à conserver le siège que Debbie Stabenow occupait depuis 2001. Et en Arizona, Ruben Gallego était en passe de battre Kari Lake, une ancienne de la télévision. présentateur désormais dédié à Donald Trump. Les démocrates espéraient également gagner au Nevada avec Jack Rosen. Les perspectives, en revanche, semblaient bien plus sombres pour Bob Casey en Pennsylvanie.

«C’est le paradoxe. Ceux qui ont voté pour Donald Trump seront les premières victimes de sa politique économique.»

Et quelle majorité à la Chambre ?

La plus grande inconnue concernait bien entendu la Chambre des représentants. Elle représente désormais, pour les démocrates, la seule possibilité de participer aux prises de décision à Washington et d’exercer un contre-pouvoir face à Donald Trump jusqu’aux élections législatives de mi-mandat dans deux ans. En cas de majorité républicaine, le nouveau président serait tout-puissant et pourrait gouverner presque en autocrate, comme il a si souvent souhaité pouvoir le faire en exprimant son admiration pour Vladimir Poutine ou Xi Jinping.

Jeudi, alors qu’il restait une trentaine de sièges à pourvoir sur les 435 que compte l’hémicycle, chaque parti affirmait pouvoir franchir le seuil des 218 nécessaire pour le contrôler. Les démocrates n’avaient besoin que d’un gain net de quatre sièges pour renverser la fragile majorité dont disposent les républicains depuis leur déroute électorale de 2022.

Les premières indications n’auguraient rien de bon pour les démocrates, après que les républicains aient « renversé » six sièges démocrates, et les démocrates seulement deux sièges républicains. De New York à la Californie, de nombreux duels restaient cependant très indécis et des recomptages des votes se préparaient, susceptibles de retarder considérablement le moment de vérité. En privé, les démocrates ne cachaient pas leur inquiétude en soulignant le gigantesque virage à droite en Amérique, qui se manifeste aussi bien dans les campagnes du Midwest que dans les banlieues démocrates des grandes villes et même dans certains quartiers de villes « libérales » comme New York. . , où la désertion du vote latino, en particulier masculin, préoccupe au plus haut point les stratèges du parti.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV les conséquences d’un three-pass tant convoité par Donald Trump
NEXT L’emploi des étrangers atteint un niveau record dans les pays occidentaux