Un responsable palestinien du Hamas à Beyrouth a accusé mardi Israël de vouloir des négociations « sans fin », et a réaffirmé que le mouvement palestinien n’accepterait aucun accord qui ne garantisse pas un cessez-le-feu permanent, après près de huit mois de guerre meurtrière dans la bande de Gaza.
Le Qatar est engagé depuis des mois, aux côtés des Etats-Unis et de l’Egypte, dans une médiation visant à parvenir à un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas associé à la libération des otages, enlevés lors de l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien qui a déclenché la guerre. le 7 octobre.
Mais les négociations ont été interrompues début mai lorsqu’Israël a lancé des opérations terrestres dans la ville de Rafah, à l’extrême sud du territoire palestinien assiégé et dévasté, malgré les objections de la communauté internationale qui s’inquiète pour les civils.
Lors d’une conférence de presse à Beyrouth, le responsable du Hamas, Osama Hamdane, a déclaré que la réponse d’Israël aux médiateurs concernant une proposition de cessez-le-feu acceptée par le mouvement palestinien le 6 mai « suggérait l’ouverture de négociations sur tout et sans fin.
Le Qatar a déclaré mardi attendre une « position claire » d’Israël sur le plan de cessez-le-feu annoncé vendredi dernier par le président américain Joe Biden.
Le Hamas a en outre informé les médiateurs qu’il “ne peut accepter un accord qui ne garantit pas un cessez-le-feu permanent et un retrait complet (israélien) de la bande de Gaza, ainsi que la conclusion d’un accord (…) sur l’échange de prisonniers”, a déclaré Oussama. Hamdane.
Selon lui, le fait qu’Israël n’ait toujours pas accepté un tel accord « confirme » son intention de « récupérer les prisonniers (otages) et ensuite reprendre son agression et sa guerre contre notre peuple ». “Nous appelons les médiateurs à obtenir une position claire de l’occupant israélien, sur son engagement clair (…) en faveur d’un cessez-le-feu permanent et d’un retrait total”, a-t-il ajouté.
Dans une interview au magazine Time publiée mardi, Joe Biden a taclé le Premier ministre israélien, affirmant qu’il y avait « toutes les raisons » de conclure que Benjamin Netanyahu prolongeait la guerre à Gaza pour sa propre survie politique.
