Le Hamas accepte la trêve proposée à Gaza avec échange d’otages et de prisonniers, dans sa guerre contre Israël

Le Hamas accepte la trêve proposée à Gaza avec échange d’otages et de prisonniers, dans sa guerre contre Israël
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L’armée israélienne mène mardi d’intenses bombardements à Rafah (lundi soir au Québec), au sud de Gaza, afin d’accroître la “pression” sur le Hamas à quelques heures de nouvelles négociations au Caire pour tenter d’influencer un accord de trêve. auquel le mouvement islamiste a donné son feu vert.

Des témoins et des sources de sécurité palestiniennes ont fait état de frappes aériennes lundi soir et mardi matin mais aussi d’intenses tirs d’artillerie à travers la bande de Gaza, mais plus particulièrement à Rafah et ses environs.

Selon ces sources, des chars israéliens seraient stationnés à proximité du point de passage éponyme qui relie le sud de la bande de Gaza à l’Egypte voisine. Et selon l’hôpital koweïtien, situé à Rafah, au moins cinq personnes ont été tuées dans des tirs israéliens.

De son côté, le Jihad islamique, deuxième groupe armé de la bande de Gaza après le Hamas, a annoncé avoir tiré des roquettes depuis le territoire palestinien vers le sud d’Israël.

Après ses opérations dans la ville de Gaza, puis à Khan Younes, Israël menace depuis des semaines de pousser son offensive terrestre jusqu’à Rafah, considéré comme le dernier bastion du Hamas mais où 1,2 million de personnes étaient encore massées le week-end dernier. Palestiniens, majoritairement déplacés par les combats.

Cependant, lundi, après que les pourparlers au Caire n’ont pas abouti à un accord de trêve, l’armée israélienne a lancé une opération pour évacuer des dizaines de milliers de personnes de Rafah.

Puis, dans la soirée, le Hamas a indiqué avoir informé l’Egypte et le Qatar, pays médiateurs avec les Etats-Unis, qu’il avait “approuvé leur proposition d’accord de cessez-le-feu” avec Israël.

Délégation du Qatar

Mais cette proposition est « loin des exigences israéliennes », a répondu le cabinet du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Le cabinet de guerre a décidé “à l’unanimité” de poursuivre “l’opération à Rafah afin d’exercer une pression militaire sur le Hamas dans le but de progresser vers la libération des otages et la réalisation d’autres objectifs de la guerre”, a indiqué le cabinet du Premier ministre.

“Bien que la proposition du Hamas soit loin de répondre aux principales exigences israéliennes, Israël enverra une délégation de haut rang en Egypte dans le but de maximiser les chances de parvenir à un accord à des conditions acceptables pour Israël”, ont-ils ajouté.

Peu après cette déclaration, le Qatar a annoncé mardi matin l’envoi d’une délégation au Caire “pour relancer les négociations indirectes entre les deux parties”. […] dans l’espoir de parvenir à un accord pour un cessez-le-feu immédiat et permanent » en « échange de prisonniers et d’otages ».

Selon le numéro 2 de la branche politique du Hamas à Gaza, Khalil al-Hayya, la proposition comprend trois phases, chacune d’une durée de 42 jours, et comprend un retrait complet d’Israël du territoire, le retour des déplacés et un échange d’otages détenus à Gaza. Gaza et les prisonniers palestiniens détenus par Israël, dans le but d’un « cessez-le-feu permanent ».

Jusqu’à présent, Israël s’est opposé au retrait complet de ses troupes de Gaza et à un cessez-le-feu permanent, estimant qu’il doit d’abord mener une opération sur Rafah pour « vaincre » le Hamas et s’assurer que le 7 octobre ne se reproduise plus.

Ce jour-là, des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza ont lancé une attaque dans le sud d’Israël, qui a fait plus de 1.170 morts, pour la plupart des civils, selon un bilan de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes. Plus de 250 personnes ont été kidnappées et 128 restent captives à Gaza, dont 35 sont mortes, selon l’armée.

En représailles, Israël a lancé une vaste opération militaire dans la bande de Gaza qui a déjà fait 34 735 morts, principalement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.

” Le temps est venu “

En Israël, le Families Forum, une association de proches d’otages, a jugé lundi que “le moment était venu pour toutes les parties concernées […] transformer cette opportunité en un accord pour le retour de tous les otages.

Et dans la nuit, les médias israéliens ont fait état d’affrontements entre police et manifestants en faveur d’un accord de trêve dans des villes comme Tel-Aviv et Haïfa.

“Aujourd’hui, j’ai lancé un appel très fort au gouvernement israélien et aux dirigeants du Hamas pour qu’ils fassent un effort supplémentaire pour concrétiser un accord vital”, a déclaré le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

“Intolérable”

En l’absence d’accord, la communauté internationale craint une opération terrestre imminente sur Rafah qui « serait intolérable en raison de ses conséquences humanitaires dévastatrices ». […] », a ajouté M. Guterres.

Après Paris et Washington, le roi Abdallah II de Jordanie a appelé la communauté internationale à tout faire pour éviter « un nouveau massacre » à Rafah. Et lors d’un entretien téléphonique, le président américain Joe Biden a réitéré sa « position claire » auprès de M. Netanyahu contre toute offensive à Rafah.

Mais en prévision d’une offensive, l’armée israélienne a déjà lancé « une opération d’ampleur limitée pour évacuer temporairement les personnes résidant à l’est de Rafah », estimant le nombre de personnes concernées à « environ 100 000 ».

Dans des tracts largués sur les quartiers est de Rafah, l’armée israélienne prévient qu’elle « se prépare à agir avec force contre les organisations terroristes » et demande aux habitants d’« évacuer immédiatement vers la zone humanitaire élargie d’al-Mawasi », à une dizaine de kilomètres de Rafah.

“Les habitants évacuent dans la terreur et la panique”, a déclaré à l’AFP Ossama al-Kahlout, un responsable du Croissant-Rouge palestinien dans l’est de Rafah, ajoutant que les zones désignées abritaient environ 250 000 personnes.

« Ma famille et moi, 13 personnes, ne savons pas où aller », confie Abdelrahmane Abou Jazar, un homme de 36 ans. Cette zone manque « d’espace pour planter des tentes ou d’écoles pour nous abriter ».

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