Kais Saïed réélu président avec un peu plus de 90 % des voix… Un résultat préliminaire annoncé hier par la Haute Autorité indépendante pour les élections.
« La Tunisie a voté, observer le quotidien La presse à Tunis. Les Tunisiens se sont exprimés avec un taux de participation provisoire d’environ 28%, jugé respectable. Au-delà de l’importance de cette élection à travers laquelle s’est confirmée la confiance renouvelée des Tunisiens dans le président Kaïs Saïed, reconduit pour un second mandat. Et après les appels et la proclamation des résultats définitifs, les choses sérieuses vont enfin commencer. » pointe La presse.
Et le quotidien tunisien énumère les projets qui attendent Kaïs Saïed : « Comment créer des emplois ? Comment augmenter le pouvoir d’achat ? Comment améliorer la qualité des services publics, afin qu’ils soient réellement au service des citoyens ? Comment pouvons-nous éliminer la pauvreté et protéger les plus vulnérables ? Comment lutter contre le réchauffement climatique ? Comment garantir une transition numérique réussie ? Comment mieux former les Tunisiens ? Et comment anticiper l’avenir ? »
Se mettre au pas…
Cette élection présidentielle a été « joué à l’avance »points pour sa part Le Monde Afrique : « depuis son « coup de force » en juillet 2021, (il avait assumé les pleins pouvoirs) Kaïs Saïed a progressivement démantelé certaines des structures démocratiques de l’État mises en place après la révolution de janvier 2011. Il a notamment modifié la structure du Conseil supérieur de la magistrature qui supervise le pouvoir judiciaire mais aussi celui du corps électoral, dont il nomme directement certains membres. »
Par ailleurs, notons encore une fois Le Monde Afrique, « pour la première fois depuis 2011, les observateurs de l’Union européenne n’ont pas été autorisés à suivre le vote. Dans certains bureaux, seuls des représentants de la commission électorale russe, de l’Organisation de la coopération islamique et de quelques autres organisations accréditées par les autorités étaient présents. »
Mieux que Tebboune !
Cette rivière obtient un score de plus de 90% » a laissé ses adversaires sans voix, soulager Point Afrique – dont plusieurs centaines sont en prison – et a confirmé le virage algérien que prend la Tunisie sous le règne de Kaïs Saïed. 90,7%, soit 6 points de plus qu’Abdelmadjid Tebboune, présent réélu en Algérie le 7 septembre. »
Maintenant, revoyez Le Point Afrique, « quel que soit le degré de contestation sur les résultats, Kaïs Saïed a les mains libres pour accomplir son destin messianique : rendre les biens des riches aux pauvres. Mélange de Kadhafi des années 1970, de Chavez et de vertus coraniques, son ADN n’est pas facile à cerner. La première question sera de savoir s’il met en œuvre une politique de répression à grande échelle. »
Comment va Paul Biya ?
A la Une également, des questions sur l’état de santé de Paul Biya…
« Comme à New York, lors de l’Assemblée générale des Nations Unies, Paul Biya s’est encore une fois montré absent lors du sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie, qui s’est tenu en France, remarques Jeune Afrique. Il en est de même, en ce moment, pour le rassemblement de Hambourg en Allemagne sur le développement durable, où le président camerounais a également été annoncé et est finalement représenté par son Premier ministre, Joseph Dion Ngute. »
Le site panafricain précise : « depuis son retour de Chine, après avoir participé début septembre au Forum sur la coopération sino-africaine à Pékin, Paul Biya est freiné par des problèmes de santé dont la gravité reste méconnue en l’absence de communication officielle. Il serait toujours, à Genève, sous la surveillance étroite de ses médecins, de sa sécurité rapprochée et de sa famille (…). Depuis plusieurs semaines, les rumeurs envahissent la toile camerounaise, remarque encore Jeune AfriqueD’autant plus que l’avion présidentiel a effectué le 24 septembre un vol de Genève à l’aéroport de Paris-Le Bourget, dans la banlieue de la capitale française. Immédiatement, des lanceurs d’alerte ont indiqué que Paul Biya avait dû être hospitalisé en urgence en France, ce que plusieurs sources proches de la présidence avaient alors contredit. »
En tout cas, « plusieurs mouvements d’opposition et organisations de la diaspora disent vouloir poursuivre leur mobilisation en Europe afin de lever le voile sur son état de santé. Reste à voir, conclut le site panafricainsi ces agissements feront réagir Paul Biya et son entourage, passés maîtres dans l’art de la discrétion. »