« Le secteur privé est au cœur de la stratégie de développement économique de la RDC » (Anthony Nkinzo Kamole) – .

« Le secteur privé est au cœur de la stratégie de développement économique de la RDC » (Anthony Nkinzo Kamole) – .
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LA TRIBUNE AFRIQUE – Quelle stratégie pour attirer les investissements étrangers ?

ANTHONY NKINZO KAMOLE – Notre stratégie d’attraction des investissements étrangers s’articule autour de six axes principaux alignés avec les engagements pris par notre Président de la République, Félix Tshisekedi, lors de son discours d’investiture de son deuxième mandat : ​​création d’emplois, protection et stabilisation du pouvoir d’achat des ménages congolais. , sécuriser le territoire national, diversifier l’économie, faciliter l’accès aux soins de santé et renforcer l’efficacité des services publics. Nous nous engageons à attirer aussi bien les grandes entreprises que les PME, générant ainsi un effet d’entraînement bénéfique pour l’écosystème entrepreneurial local. Pour renforcer l’attractivité de notre pays auprès des investisseurs internationaux, nous poursuivons la mise en œuvre de réformes structurelles garantissant la stabilité macroéconomique et un climat des affaires plus propice aux investissements. Ces initiatives incluent la lutte contre la corruption pour assurer une gestion transparente et efficace. Le Président de la République place le secteur privé au cœur de la stratégie de développement économique de notre pays, soulignant son rôle essentiel dans la croissance de notre nation.

Quand les employeurs congolais discutent avec les employeurs français, à quoi cela sert-il ?

Lorsque les représentants des milieux d’affaires congolais et français se rencontrent, cela facilite essentiellement la mise en place d’un cadre propice aux échanges entre acteurs économiques privés. Cette interaction démontre l’existence d’une volonté politique de soutenir et d’encourager ces échanges bilatéraux. De telles rencontres ne se limitent pas à un aller simple de la vers la République démocratique du Congo, mais sont également réciproques, favorisant ainsi le développement d’opportunités économiques mutuelles. Lorsque ces environnements collaborent, cela génère un intérêt économique accru et permet l’établissement de partenariats équilibrés et bénéfiques pour les deux parties, tout en fournissant une orientation claire pour l’avenir de ces collaborations.

Quels sont les secteurs spécifiques capables de favoriser l’attractivité des projets économiques ?

L’agriculture constitue un axe central de notre stratégie économique basée sur la vision du Président de la République de la revanche du sol sur le sous-sol. Nous nous concentrons sur la création de chaînes de valeur pour transformer les ressources brutes en produits finis ou semi-finis, stimulant ainsi le développement de chaque segment du secteur agricole.

Les infrastructures jouent évidemment un rôle crucial, notamment à travers la réhabilitation ou la construction de routes de desserte agricole, d’écoles et de centres de santé comme prévu dans le Programme de Développement des 145 Territoires. Ces investissements visent à créer un écosystème favorable à une meilleure connectivité de nos Provinces et à l’intégration des régions au tissu économique national.

En matière d’énergie, malgré un taux de pénétration électrique encore inférieur à 20 %, nous avons de grandes ambitions industrielles grâce à notre potentiel de 100 000 mégawatts. Le renforcement des infrastructures énergétiques est essentiel pour soutenir notre vision d’une industrialisation profonde.

L’industrie bénéficie d’un plan directeur doté d’un budget estimé à 58 milliards de dollars, comprenant le développement de ports, d’aéroports, de zones économiques spéciales et de grands barrages hydroélectriques. Ces infrastructures accéléreront des initiatives comme celle de l’entreprise ARISE, développeur panafricain d’écosystèmes industriels, dans des zones économiques spéciales comme celles de Kin-Malebo ou de Maluku, dans lesquelles des entreprises locales commencent déjà à produire des biens comme des carrelages. « Fabriqué en RDC ».

N’oublions évidemment pas la santé, qui est un autre secteur vital pour le bien-être de notre population.

La RDC est également très appréciée pour ses capacités minières…

Le secteur minier est en train d’être redéfini par une stratégie de développement des ressources locales. Nous mettons un point d’honneur à transformer localement nos minéraux, comme le cobalt, pour favoriser la production nationale de batteries électriques et, potentiellement, de véhicules électriques. Cette ambition est renforcée par des collaborations internationales, comme celle entre la Zambie, la RDC et les États-Unis. Cette initiative illustre notre attachement au multilatéralisme. Nous souhaitons positionner la RDC comme un acteur clé dans le nouveau paysage économique mondial.

Vous avez mentionné des mesures précises prises pour encourager les investissements étrangers. Pouvez-vous les développer ?

Nous avons mis en œuvre diverses réformes législatives pour stimuler les investissements étrangers et stimuler notre économie, ayant un impact direct sur l’amélioration du climat des affaires dans notre pays. Ces mesures comprennent, entre autres, la rationalisation du système fiscal et l’opérationnalisation efficace de structures spécialisées pour lutter contre la corruption et la délinquance économique, la libéralisation des secteurs de l’énergie et des assurances, la loi sur la sous-traitance qui favorise l’intégration des entreprises locales dans les marchés internationaux. chaînes de valeur et soutient le développement de notre classe moyenne. Par ailleurs, le code des investissements et le code minier révisé facilitent l’accès à de multiples secteurs pour les entrepreneurs congolais et les investisseurs étrangers.

Ces initiatives réduisent les obstacles au commerce et améliorent l’environnement opérationnel des entreprises, renforçant ainsi le climat global des affaires en RDC.

Concernant le rapatriement des capitaux, nous avons mis en place un système permettant la liberté de rapatriement des fonds générés, dans le respect de la réglementation des changes du pays. Cela représente un point de démarcation important par rapport aux autres régions, simplifiant les opérations financières internationales pour les investisseurs et augmentant la confiance dans notre environnement commercial.

Ces réformes n’améliorent pas seulement les aspects techniques de notre économie ; ils créent également un écosystème accueillant qui encourage les entrepreneurs à investir et à s’implanter durablement dans notre pays. Notre cadre législatif veille également à ce que les collectivités locales bénéficient de ces investissements, notamment à travers la loi sur la sous-traitance qui ouvre de nouvelles opportunités aux petites et moyennes entreprises.

À l’international, nous sommes fiers que nos entrepreneurs non seulement représentent notre pays mais exportent également notre expertise et notre culture d’entreprise, renforçant ainsi nos liens avec des pays comme la France, où nos entreprises établies sont reconnues pour leur fiabilité et leur intégrité. Cette présence internationale illustre notre capacité à participer activement à l’économie mondiale et à promouvoir nos propres atouts et spécialités. Ces initiatives reflètent notre engagement envers un développement progressif et mesuré, reconnaissant que chaque processus prend du temps et nécessite de la patience et de la persévérance. Nous croyons fermement à l’efficacité de ce processus, convaincus qu’il générera des bénéfices substantiels pour toutes les parties prenantes impliquées, tout en continuant à améliorer le climat des affaires dans notre pays.

Que signifie l’arrivée du président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, en France cette fin avril ?

En tant que directeur général de l’Agence nationale pour la promotion des investissements (ANAPI), je perçois la visite du président Félix Tshisekedi en France comme une étape cruciale pour la diplomatie économique. Cette visite illustre la volonté de la République démocratique du Congo (RDC) de se réinventer sur la scène internationale et d’effacer les vieux stéréotypes dont elle a longtemps souffert. Nous avons à cœur de montrer une nouvelle image de la RDC, désireux d’attirer les investissements et de développer des partenariats économiques. La présence de notre Président est un signal puissant d’ouverture et d’espoir ; il s’agit de dire au monde que la RDC est prête à accueillir les investisseurs. Il ne s’agit pas seulement d’un appel à la France, mais d’un message global que nous souhaitons diffuser largement. Nous ne fermons pas la porte, bien au contraire, nous invitons le monde à considérer la RDC comme une terre d’opportunités économiques.

Comment imaginez-vous le développement de la RDC dans les 10 prochaines années et dans les 30 prochaines années ?

Pour notre vision du développement de la RDC dans les décennies à venir, nous envisageons trois phases clés. D’ici 2030, notre objectif est de positionner la RDC comme un pays à revenu intermédiaire, à travers des transformations significatives du secteur agricole. Nous sommes pleinement engagés dans ce processus. Pour 2040, notre ambition est d’élever le pays à un niveau de revenu plus élevé, en mettant l’accent sur l’industrialisation. Enfin, pour 2050, nous aspirons à ce que la RDC soit reconnue comme un pays émergent, doté d’une économie dynamique et d’une accumulation soutenue de connaissances. Ces objectifs ne sont pas de simples aspirations, mais des jalons d’un plan de développement stratégique national bien structuré, avec des délais précis.

Autour de ces jalons, nous définissons des politiques publiques visant à développer les infrastructures essentielles telles que les routes, les barrages électriques, les ports, etc., et l’accès aux services sociaux de base tels que l’éducation et la santé. Nous cherchons également à améliorer substantiellement le pouvoir d’achat des Congolais. Ces plans ambitieux sont bien entendu flexibles et sujets à ajustement en fonction des circonstances et des évolutions. Nous sommes déterminés à engager ce processus de transformation, conscients que 2030 approche à grands pas, mais optimistes quant à notre capacité à atteindre ces objectifs. Les plans sont dynamiques et peuvent s’adapter à mesure que nous progressons vers ces visions à moyen et long terme.

 
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