Veto américain à l’adhésion palestinienne à l’ONU

Veto américain à l’adhésion palestinienne à l’ONU
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19 avril 2024 – 01:57

(Keystone-ATS) Les Etats-Unis ont mis fin jeudi au minuscule espoir des Palestiniens d’une adhésion à part entière à l’ONU, en opposant sans surprise au Conseil de sécurité une demande fustigeée par leur allié israélien, en pleine guerre à Gaza. La Suisse s’est abstenue.

L’autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé le veto américain, y voyant une « agression flagrante » qui pousse le Moyen-Orient « au bord du gouffre ».

Depuis plusieurs semaines, les Palestiniens, qui bénéficient depuis 2012 du statut inférieur d’« État non membre observateur », ainsi que les pays arabes implorent le Conseil de sécurité d’accepter qu’un « État palestinien » déjà reconnu par la majorité des capitales prendre sa place « légitime » au sein de l’ONU.

« Accorder à la Palestine une adhésion à part entière à l’ONU atténuerait une partie de l’injustice historique subie par des générations de Palestiniens », a plaidé jeudi Ziad Abu Amr, haut responsable de l’Autorité palestinienne, devant le Conseil de sécurité. , en vain.

Retarder le vote

Les Etats-Unis, qui ont tout fait pour retarder le vote, n’ont pas hésité à user de leur droit de veto dont ils usent régulièrement pour protéger leur allié israélien. Le projet de résolution présenté par l’Algérie, qui “recommande à l’Assemblée générale que l’Etat de Palestine soit admis comme membre de l’ONU”, a recueilli douze voix contre une avec deux abstentions, celles du Royaume-Uni et de la Suisse.

« Ne pas agir serait une erreur grave et impardonnable. Ne pas se réveiller aujourd’hui permettrait la continuation de l’injustice et de l’impunité, une honte éternelle », a déclaré en vain l’ambassadeur d’Algérie Amar Bendjama, juste avant le vote.

L’admission d’un État à l’ONU doit recevoir une recommandation positive du conseil (au moins 9 voix sur 15 favorables, sans veto d’un membre permanent), puis être approuvée par l’assemblée générale, à la majorité des deux tiers. .

Les États-Unis n’ont cessé de répéter ces dernières semaines que leur position « n’a pas changé » depuis 2011, lorsque la demande d’adhésion présentée par le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas avait été interrompue face à l’opposition américaine, avant même d’atteindre le scène du conseil.

Pas le bon endroit

Ils estiment que l’ONU n’est pas le lieu idéal pour la reconnaissance d’un État palestinien, qui devrait selon eux être le résultat d’un accord entre Israël et les Palestiniens. Ils soulignent également que la législation américaine les obligerait à réduire leur financement de l’ONU en cas d’adhésion palestinienne en dehors d’un tel accord bilatéral.

Le dernier veto à l’adhésion d’un État à l’ONU date de 1976, lorsque les Américains bloquèrent l’entrée au Vietnam.

Les Israéliens ont également dénoncé avec virulence l’initiative palestinienne, critiquant le simple fait que le Conseil de sécurité examine la demande palestinienne que leur ambassadeur à l’ONU Gilad Erdan a jugé « immorale ». Le gouvernement israélien s’oppose à la solution à deux États, défendue par une large majorité de la communauté internationale, dont les États-Unis.

La majorité des 193 États membres de l’ONU (137 selon le décompte de l’Autorité palestinienne) reconnaissent unilatéralement un État palestinien.

« Au bord du précipice »

Dans ce contexte, le secrétaire général de l’ONU a dressé devant le Conseil de sécurité un tableau effrayant de la situation au Moyen-Orient. « Le Moyen-Orient est au bord du précipice. Ces derniers jours, nous avons assisté à une dangereuse escalade, à travers des paroles et des actes », a déclaré António Guterres.

« Un mauvais calcul, une mauvaise communication, une erreur, pourraient conduire à l’impensable, à un conflit régional généralisé qui serait dévastateur pour toutes les personnes concernées, et pour le reste du monde », a lancé le secrétaire général, réitérant sa condamnation notamment des L’attaque sans précédent de l’Iran contre Israël le week-end dernier.

« Il est grand temps de mettre fin au cycle sanglant des représailles », a-t-il plaidé, appelant à « sortir la région du précipice ». “À commencer par Gaza” où “six mois et demi d’opérations militaires israéliennes ont créé un enfer humanitaire”, a-t-il déploré, décrivant deux millions de Palestiniens endurant “la mort, la destruction, le refus d’une aide humanitaire vitale”.

Jeudi encore, de nouvelles frappes israéliennes ont visé la petite bande de territoire assiégée par Israël depuis le 9 octobre. Au cours des dernières 24 heures, au moins 71 morts supplémentaires ont été enregistrés dans la bande de Gaza, portant le bilan, principalement civils, à 33 970 depuis. Le 7 octobre, selon le ministère de la Santé du Hamas.

La guerre a été déclenchée par l’attaque contre Israël le 7 octobre par des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza, qui a fait 1.170 morts, pour la plupart des civils, selon un bilan de l’AFP basé sur des données. Des responsables israéliens.

 
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