« morts » dans une triple frappe de missile russe

« morts » dans une triple frappe de missile russe
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Au moins 11 personnes ont été tuées lors d’une triple frappe russe mercredi à Tcherniguiv, une grande ville du nord de l’Ukraine. Le président Volodymyr Zelensky a une nouvelle fois imputé le manque d’aide de l’Occident.

“Onze morts, 22 blessés à ce stade”, a déclaré le ministre de l’Intérieur Igor Klimenko. Un bilan qui risque de s’alourdir, avec « au moins » trois personnes portées disparues et les recherches toujours en cours.

Le président Zelensky a estimé que l’Ukraine ne disposait pas de défenses aériennes suffisantes pour empêcher cette attaque, l’une des plus meurtrières contre cette ville située à une soixantaine de kilomètres de la frontière avec la Biélorussie, alliée de la Russie, et à une centaine de kilomètres de Kiev.

“Cela ne serait pas arrivé si l’Ukraine avait reçu suffisamment d’équipements de défense aérienne et si la détermination du monde à résister au terrorisme russe avait été suffisante”, a insisté le dirigeant ukrainien sur Telegram.

Tous les jours

Parce que la Russie bombarde quotidiennement les villes ukrainiennes avec des missiles explosifs et des drones, notamment ses infrastructures énergétiques.

Face à l’aide occidentale, notamment américaine, qui s’essouffle, l’Ukraine connaît un manque croissant de moyens pour intercepter ces engins.

Elle exhorte désespérément ses partenaires à fournir davantage d’armes et de systèmes de défense aérienne.

Les réticences des alliés ont particulièrement frustré Kiev après qu’une attaque aérienne iranienne contre Israël ce week-end a été repoussée avec succès grâce notamment au soutien militaire occidental alors qu’une enveloppe cruciale de l’aide américaine est bloquée depuis des mois au Congrès.

Le président Zelensky a cité l’exemple d’une grande centrale thermique près de Kiev, entièrement détruite par des missiles russes le 11 avril, faute selon lui de munitions pour la défense anti-aérienne censée la couvrir.

Une base russe attaquée en Crimée

«Il y avait 11 missiles qui volaient. Nous en avons détruit sept. Les quatre autres ont détruit la centrale électrique de Trypillia. Pour quoi? Parce que nous n’avions aucune fusée. Nous manquions de roquettes pour protéger Trypillia”, a-t-il déclaré dans une interview publiée mardi.

A Tcherniguiv, “trois explosions se sont produites” à 9h03, heure locale, a indiqué le maire plus tôt dans la journée à la télévision. Il s’agissait d’une « grève directe contre un bâtiment d’infrastructure sociale ».

Le ministère ukrainien de la Santé a déclaré qu’un établissement de santé avait été endommagé. Six personnes ont été hospitalisées, a-t-il ajouté sur Telegram.

Le gouverneur de la région éponyme dont Tcherniguiv est la capitale a indiqué que l’attaque avait touché « presque » le centre-ville.

L’une des plus anciennes villes d’Ukraine, fondée il y a plus de 1000 ans, Tcherniguiv, comptait près de 300 000 habitants avant l’invasion russe en février 2024. Elle a été lourdement bombardée par l’armée russe au début de cette offensive et une partie de sa région avait été détruite. occupé depuis plusieurs semaines.

Du côté russe, par ailleurs, blogueurs militaires et médias russes ont fait état d’une frappe ukrainienne, dans la nuit de mardi à mercredi, sur la base militaire de Djankoi, dans la péninsule ukrainienne de Crimée annexée par la Russie en 2014.

Des vidéos présumées de l’attaque, publiées sur les réseaux sociaux, montrent des explosions impressionnantes en pleine nuit.

Selon le récit Rybar Telegram, proche de l’armée russe et suivi par des centaines de milliers de personnes, 12 missiles tactiques ATACMS livrés à Kiev par les Etats-Unis auraient pu toucher la cible, endommageant du matériel et un bâtiment, et « selon une haute “probablement” auraient été tirés depuis la région de Kherson.

Kiev et Moscou n’ont pas encore officiellement commenté.

Enfin, le site russe Mediazona et le service russe de la BBC affirment avoir désormais identifié environ 50 000 soldats russes tués depuis le début de l’invasion de l’Ukraine il y a deux ans.

La partie russe ne fait pas part de ses pertes. De son côté, le président ukrainien a reconnu en février la mort de 31 000 soldats.

/ATS

 
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