Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dénoncé « un crime odieux » suite à la découverte, samedi 13 avril, du corps de Benjamin Achimeir, 14 ans, un berger israélien « assassiné » en Cisjordanie occupée, où sa disparition la veille avait déclenché une flambée de violence contre les Palestiniens. L’adolescent a disparu vendredi matin alors qu’il faisait paître ses moutons près du village palestinien d’Al-Mughayyir, près de Ramallah, à quelque 500 mètres de fermes appartenant à des colons israéliens.
Une vaste chasse à l’homme a été immédiatement lancée par l’armée, et des centaines de civils, dont de nombreux colons, se sont déployés dans les environs pour le retrouver. Le corps du garçon a été retrouvé samedi midi non loin de ses pâturages et des fermes Malachei HaShalom. “Benjamin Achimeir a été assassiné lors d’un attentat terroriste”» ont déclaré l’armée, la police et le service de renseignement intérieur, Shin Beth, dans un communiqué.
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Les forces de sécurité israéliennes sont engagées « dans la poursuite intensive des ignobles assassins et de tous ceux qui ont collaboré avec eux », a assuré M. Netanyahu dans un communiqué transmis à l’Agence France-Presse (AFP). Le chef du gouvernement a également appelé « à tous les citoyens israéliens de permettre aux forces de sécurité de faire leur travail sans entrave »sans évoquer directement les colons armés qui attaquent depuis vingt-quatre heures les villages palestiniens de la région.
Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a également mis en garde la population israélienne contre tout « acte de vengeance ». «J’appelle le public à laisser les forces de sécurité agir rapidement dans la chasse aux terroristes. Les actes de vengeance rendront la mission de nos soldats difficile »il a écrit sur X.
Au moins 462 Palestiniens tués en Cisjordanie depuis le 7 octobre 2023
Les attaques contre les colons se sont poursuivies samedi, un journaliste de l’AFP faisant état de tirs et de jets de pierres visant des localités et des véhicules circulant dans la zone. Ils ont fait au moins un mort et une trentaine de blessés, dont de nombreux par balles, depuis vendredi, selon le ministère de la Santé de l’Autorité palestinienne.
« Les attaques des colons ne décourageront pas nos populations de rester sur leurs terres et ne contrecarreront pas les efforts de déplacement et d’expulsion » Palestiniens dans le territoire occupé par Israël depuis 1967, a assuré le Premier ministre de l’Autorité palestinienne, Mohammed Mustafa, dans un communiqué.
Ces affrontements surviennent dans un contexte de violence accrue en Cisjordanie depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, le 7 octobre 2023. Au moins 462 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon le L’Autorité palestinienne, qui exerce un contrôle administratif partiel sur le territoire.
La rapporteuse spéciale des Nations Unies (ONU) sur les territoires palestiniens occupés, Francesca Albanese, a exhorté vendredi « L’ONU va autoriser le déploiement d’une présence protectrice » dans les territoires. « L’armée israélienne a amplement démontré qu’elle ne voulait pas ou ne pouvait pas accomplir cette mission »a-t-elle dit.
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La guerre entre Israël et le Hamas a fait 33.686 morts dans la bande de Gaza, en majorité des civils, selon un bilan publié samedi par le ministère de la Santé du mouvement islamiste palestinien. Côté israélien, environ 1 170 personnes sont mortes – pour la plupart également des civils – lors de l’attaque du 7 octobre, selon un décompte de l’Agence France-Presse (AFP) établi à partir de sources officielles israéliennes. . De plus, selon l’armée israélienne, 604 de ses soldats ont été tués lors des combats dans la bande de Gaza.
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Par ailleurs, plus de 250 personnes ont été kidnappées lors de l’attaque du 7 octobre et emmenées en otages vers le territoire palestinien, où 130 sont toujours détenues, dont 34 présumées mortes, selon l’armée israélienne.
