Une opération terrestre israélienne à Khan Younis, dans la bande de Gaza
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a rejeté vendredi la proposition de cessez-le-feu du Hamas pour la bande de Gaza, la qualifiant d’« irréaliste », tout en annonçant l’envoi d’une délégation au Qatar pour discuter d’un éventuel accord.
Les dernières propositions du mouvement palestinien ont été examinées vendredi lors d’une réunion du cabinet israélien, a indiqué le bureau du Premier ministre.
Lors de cette réunion, Benjamin Netanyahu a donné son feu vert aux préparatifs de l’armée israélienne en vue d’une offensive à Rafah, au sud de la bande de Gaza.
Le plan du Hamas prévoit, dans un premier temps, la libération des femmes, des enfants, des personnes âgées et des malades encore détenus dans l’enclave, en échange de 700 à 1 000 prisonniers palestiniens, selon un document consulté par Reuters.
Ces libérations incluraient 100 prisonniers palestiniens condamnés à perpétuité dans les prisons israéliennes en échange de « recrues féminines » de l’armée israélienne.
Le Hamas a ajouté qu’il conviendrait d’une date pour un cessez-le-feu permanent après le premier échange d’otages et de prisonniers.
La prochaine étape, selon la proposition du Hamas, serait de fixer une date limite pour le retrait des troupes israéliennes de la bande de Gaza.
Tous les détenus des deux camps seraient libérés dans un deuxième temps.
A Washington, le porte-parole de la Maison Blanche pour la sécurité nationale, John Kirby, s’est déclaré « prudemment optimiste » suite à cette proposition, qui se situe « certainement dans les limites, d’une manière générale (…) de l’accord sur lequel nous travaillons depuis des mois ».
“Nous sommes prudemment optimistes et pensons que les choses avancent dans la bonne direction, ce qui ne veut pas dire que c’est fait”, a-t-il ajouté.
Les trois pays médiateurs, le Qatar, l’Egypte et les Etats-Unis, disent continuer à œuvrer en faveur d’un règlement acceptable pour les deux parties pour mettre fin au conflit à Gaza, où un quart de la population est menacé de famine.
(Reportage de Samia Nakhoul, écrit par Nayera Abdallah ; version française Kate Entringer et Sophie Louet, édité par Blandine Hénault)
