Espoir pour les neuf millions de personnes touchées par la maladie de Parkinson dans le monde. Une étude publiée le 7 janvier dans la revue Médecine de la nature et réalisé par l’hôpital de l’Université de Lille, Interm et le Biotech Inbrain Pharma montrent les résultats prometteurs d’un nouveau traitement potentiel visant à réduire les symptômes de cette maladie neurodégénérative à un stade avancé. De quoi consiste-t-il? Est-ce vraiment efficace? Sera-t-il bientôt disponible? Nous vous disons tout.
En quoi consiste cette innovation?
Les professeurs David DeVos et Caroline Moreau, leurs équipes de l’Université de Lille, de l’hôpital universitaire de Lille, d’Interm et du Biotech Inbrain Pharma, ont testé un nouveau traitement, «A-dopamine». Il consiste à introduire directement dans le cerveau «le neurotransmetteur manquant à la bonne dose au bon endroit», résume Inbrain dans un communiqué de presse publié jeudi. Cette perfusion cérébrale vise à restaurer le niveau requis de dopamine dans la zone cérébrale déficiente chez les patients.
Parce que la maladie de Parkinson détruit progressivement les neurones dopaminergiques essentiels au contrôle automatique des mouvements, de la cognition et des émotions. Ses symptômes motrices, tels que la rigidité musculaire et les tremblements, apparaissent lorsque plus de 50 à 70% des neurones dopaminergiques sont détruits.
Est-ce vraiment efficace?
L’étude comprenait deux phases: une phase I visant à évaluer la faisabilité et la sécurité de cette innovation technologique, et une phase II explorant son efficacité. Et les résultats obtenus sont encourageants. Les chercheurs ont pu observer, en moyenne, un gain de 4,4 heures de «contrôle parfait», sans mouvements anormaux, par période de 24 heures. Ils ont également vu un gain de 6,6 heures avec seulement un léger ralentissement qui n’a pas interféré avec les activités.
-La biotechnologie ajoute qu’aucun effet indésirable grave lié à la A-dopamine n’a été démontré. Seuls les effets secondaires transitoires et attendus tels que les nausées ont été observés. «Tous les patients qui ont terminé la phase II de l’étude ont choisi de poursuivre le traitement dans sa phase de suivi à long terme», se vante de la biotechnologie.
Sera-t-il bientôt disponible?
«Au-delà de la démonstration faite pour la maladie de Parkinson, ce travail valide également le concept de perfusion cérébrale pour un traitement personnalisé dans d’autres pathologies neurologiques», les professeurs de bienvenue DeVos et Moreau, neurologues de l’hôpital universitaire de Lille. .
Mais vous devrez être patient. Les chercheurs entreront bientôt dans la phase III de l’étude, afin de confirmer ces résultats à plus grande échelle. Si ce dernier est concluant, la biotechnologie vise à la mettre sur le marché d’ici la fin de la décennie pour l’accès précoce et pour le tout début du suivant pour l’accès complet.