Dans les Pyrénées-Orientales, 700 nouveaux cas de cancer du sein ont été détectés en 2024 (61 000 en France), « une légère hausse de 0,3%», précise le Dr Bernard Valentin, responsable territorial du Centre de Dépistage des Cancers. Ajoutant : « EEntre 50 et 74 ans, le risque est le plus élevé, mais s’il est détecté tôt, le cancer du sein est guéri dans 9 cas sur 10.
C’est un fait. “Moins d’une femme âgée de 50 à 74 ans, éligible au dépistage organisé du cancer du sein, c’est-à-dire sans symptômes apparents ni facteurs de risque particuliers, répond à l’invitation au programme de dépistage gratuit organisé chaque année en octobre”, note le Dr Bernard Valentin, responsable territorial du Centre de Dépistage des Cancers pour les 13 départements d’Occitanie. « Elles sont invitées tous les 2 ans à passer une mammographie et un examen clinique des seins chez un radiologue agréé. »
« L’année dernière, sur les 40 000 invitations détectées lancées seules 20 000 femmes ont franchi le pas », continue-t-il. Encore, “C’est dans cette tranche d’âge que le risque de développer un cancer du sein est le plus élevé. Même si de nos jours, notamment grâce à un diagnostic précoce, un protocole thérapeutique adapté et une prise en charge rapide, le risque de mourir est quasi inexistant. D’autres chiffres soutiennent ses propos : au niveau national, en 2024, 61 000 nouveaux cas de cancer du sein seront détectés. Dans le département, ils s’élèvent à 700. La hausse est légère, + 0,3 %, le même pourcentage qu’en France, mais réelle. Concernant le taux de mortalité de 1,6%, il reste stable.
« Les délais d’attente pour un rendez-vous mammo sont beaucoup trop longs et un nombre de radiologues en baisse »
Où le bât blesse et le Dr Valentin et Benjamin Debus, chargé de projet en santé publique au RCDC-OC 66, sont volontiers d’accord : « Les délais d’attente pour prendre rendez-vous pour une mammographie sont encore trop longs. D’un minimum de 2 mois à 9 mois ! Cela décourage de nombreuses femmes éligibles à ce dépistage. Et cela malgré le fait que notre département est plutôt bien équipé en centres de mammographie : il y en a 10 répartis sur l’ensemble du territoire.
Autre obstacle à cet examen : le nombre de radiologues spécialisés dans cette imagerie est en baisse. « Les anciens partent progressivement à la retraite et ne sont pas remplacés, ou seulement lentement, par la nouvelle génération. Qui sont de moins en moins attirés par ces examens des seins (mammographie éventuellement couplée à une échographie afin de diagnostiquer un problème mammaire)», révèle encore l’ancien gynécologue-obstétricien.
Final: « Je vous rappelle que le cancer du sein est le premier cancer féminin. Qu’une femme sur 8 sera touchée au cours de sa vie, mais qu’une femme souffrant de ce type de cancer, même sous une forme très avancée, peut nous aider des jours à guérir.
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