Bientôt des vaccins sans aiguille grâce à une découverte récente, espèrent les chercheurs

Bientôt des vaccins sans aiguille grâce à une découverte récente, espèrent les chercheurs
Bientôt des vaccins sans aiguille grâce à une découverte récente, espèrent les chercheurs

Une récente découverte américaine pourrait bien ouvrir la voie à des vaccins sans aiguille, car des chercheurs ont réalisé que la peau possède son propre système immunitaire, qui lui permet de produire elle-même des anticorps.

« La peau – autrefois considérée comme une barrière essentiellement passive – peut produire ses propres anticorps qui combattent les infections. Ces résultats pourraient ouvrir la voie au développement de vaccins sans aiguille et applicables sur la peau », révèlent deux études américaines partagées par la célèbre revue scientifique « Nature ».

Publiées le mois dernier, ces études menées par des équipes de chercheurs de l’université de Stanford auraient démontré que la peau humaine disposerait de son propre système immunitaire semi-autonome du reste du corps, selon le média britannique.

Cela signifie que la peau produirait activement des anticorps, une protéine qui neutralise les menaces, telles que les microbes étrangers ou les toxines, pour défendre l’organisme contre les infections à leur point d’entrée.

« Nous savions déjà que les microbes cutanés pouvaient déclencher [une partie] du système immunitaire […] Notre découverte selon laquelle les microbes cutanés provoquent également une réponse anticorps nous permettra de développer des vaccins topiques contre des maladies telles que le tétanos », ont déclaré les co-auteurs, le professeur Michael Fischbach et le Dr Djenet Bousbaine, à BBC Science Focus.

Autrement dit, cette découverte suggère que l’on pourrait à terme administrer les vaccins directement sur la peau, et non pas les injecter sous sa surface comme c’est le cas actuellement, ouvrant ainsi la voie à des vaccins sans aiguille.

Actuellement, des équipes travaillent déjà sur des vaccins cutanés, mais ceux-ci seraient « fondés sur des principes différents », puisqu’ils impliquent par exemple « l’utilisation de micro-aiguilles sous forme de ‘patchs’ », ont indiqué les deux bio-ingénieurs de la BBC.

« Notre stratégie vaccinale est différente car elle exploite la relation intime établie au cours de millions d’années de coévolution entre nos microbes cutanés et notre système immunitaire », ont-ils déclaré.

Ils affirment que les vaccins pourraient éventuellement être administrés sous forme de crème : une option généralement moins coûteuse et facile à appliquer puisqu’elle ne nécessite pas les services d’un professionnel de la santé.

Cette découverte n’en est cependant qu’à ses débuts, alors que les observations des chercheurs n’ont été faites pour l’instant que sur des souris, et qu’il reste encore du chemin à parcourir avant que ces mêmes résultats puissent être confirmés. sur les humains.

En attendant, les chercheurs travaillent sur un vaccin pour les primates, dont ils espèrent commencer les essais cliniques en 2028, selon la BBC.

 
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