« Les bénéfices sanitaires des interactions humaines avec la nature sont plus marqués pour les populations défavorisées »

« Les bénéfices sanitaires des interactions humaines avec la nature sont plus marqués pour les populations défavorisées »
« Les bénéfices sanitaires des interactions humaines avec la nature sont plus marqués pour les populations défavorisées »
Kathy Willis, 16 septembre 2021. JEAN CAIRNS

Kathy Willis est biologiste, professeur à l’Université d’Oxford (Royaume-Uni). Elle a publié un livre, traduit en français : Naturel. Pourquoi voir, sentir, toucher et écouter les plantes nous fait du bien (Seuil, 320 pages, 23,50 euros).

N’aviez-vous pas peur, avec votre dernier livre, de vous aventurer dans un domaine où la preuve est difficile à établir ?

J’ai moi-même abordé le sujet avec un certain scepticisme. Je risquais ma réputation de scientifique ! Mais, quand je me suis plongé dans les études, publiées dans de bonnes revues comme La santé planétaire du Lancet, Actes de l’Académie nationale des sciences [PNAS], Réseau JAMA ouvert…J’ai été frappé par l’accumulation de données soutenant un lien positif entre notre exposition aux espaces verts et notre santé. Chaque fois que je terminais un chapitre, je faisais relire des collègues, au départ très réservés : ils me faisaient part de leur agréable surprise. Il faut dire d’ailleurs qu’une partie de la méfiance venait du fait qu’au Japon, les promoteurs de la « thérapie forestière » (shinrin-yoku) y a surtout vu, dans les années 1980, un moyen d’attirer les touristes.

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Santé

 
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