Eirik Horneland a parfaitement fait ses premiers pas avec l’ASSE. Une victoire 3-1 que l’équipe du Sainté Night Club a débriefée ce lundi soir. Martin Mosnier (Eurosport) et Sylvain (Peuple-Vert) sont revenus au rendez-vous et regardent vers l’avenir. Extraits.
Martin Mosnier (Eurosport) : « Simple One-Shot ? Il est impossible de répondre à cette question, car on ne sait pas encore si ce match était un simple coup de théâtre. Ce qui est clair, c’est que l’ASSE a recruté un entraîneur avec une vision bien définie, presque dogmatique. Son credo est désormais figé, mais reste à savoir si cela fonctionnera sur le long terme. L’équipe sera-t-elle capable de maintenir ce niveau de performance chaque semaine ?
Ce qui est sûr, c’est qu’il tendra toujours vers cette philosophie de jeu. L’AS Saint-Étienne a clairement changé d’identité. Pour cette première sortie, ça s’est bien passé, mais il est encore trop tôt pour juger de la suite. Ce que je constate, c’est que cette approche semble offrir plus de plaisir, car elle est plus ambitieuse et les joueurs eux-mêmes semblent en bénéficier.
Cependant, je ne suis pas sûr que l’équipe actuelle soit adaptée à ce style. Le recrutement estival n’a pas été conçu selon les attentes de ce sélectionneur, puisqu’il n’en était pas encore là. Il faudra donc façonner l’équipe en fonction de ses besoins, ce qui prendra du temps. Si les nouveaux propriétaires souhaitent vraiment aller dans ce sens, il faudra remodeler fondamentalement l’effectif, notamment recruter des joueurs capables de répondre à cette intensité, un peu à l’image de ce qu’a fait Igor Tudor à l’OM.
En tout cas, les promesses sont là. Mais pour ce qui est de garantir le succès de ce projet, il est bien trop tôt pour se prononcer.»
ASSE : Des joueurs qui rejoignent !
Sylvain (Les Verts): “L’L’idée est de maintenir le plan de jeu, même si les résultats ne sont pas immédiatement au rendez-vous. L’objectif principal est de s’approprier pleinement le projet de jeu que Horneland souhaite mettre en œuvre. Il s’agit d’identifier les acteurs les plus adaptés à chaque rôle, qui sont très clairement définis. Mais c’est aussi une question de progression, tant individuelle que collective.
Les six prochains mois seront cruciaux, bien sûr, pour obtenir le maintien, mais aussi pour permettre aux joueurs de progresser. Je suis convaincu que cette philosophie de jeu rendra l’équipe plus forte dans cette quête. On imagine des progrès significatifs chez des joueurs comme Stassin, Bouchouari, Moueffek, Amougou, Nadé ou encore Boakye. Oui, ce style demande beaucoup d’énergie, mais les bénéfices seront visibles à moyen terme, tant pour les joueurs que pour le collectif.
Concernant l’effectif, pour faire suite aux propos de Martin, il y a actuellement dix joueurs en fin de contrat en juin 2025, et une majorité qui arrivera en fin de contrat en 2026. Cela signifie que la reconstruction de l’équipe sera réalisé sur deux ans. Cela a commencé cet été, se poursuivra cet hiver avec quelques ajustements, puis prendra une nouvelle vague lors du prochain mercato estival.
Dans deux saisons, l’effectif sera majoritairement composé de joueurs choisis par ceux qui gèrent le recrutement, en s’appuyant sur un processus basé sur les données. C’est alors que l’on peut véritablement juger du travail accompli. Mais honnêtement, je pense que l’avenir du Forez s’annonce prometteur et il y a des raisons d’être optimiste.
Restez mesuré
Martin Mosnier (Eurosport) : « Il ne faut pas tirer des conclusions hâtives, que ce soit après une victoire contre une équipe comme Reims, qui est l’une des plus faibles depuis plusieurs matches et qui n’avance plus, ou après une confrontation contre le PSG, où l’écart de niveau est colossal. Il faut rester prudent avec ce que nous avons vu. Ce ne sont que les débuts, les promesses.
Il faudra également mesurer l’analyse du match au Parc des Princes. On sait qu’il est quasiment impossible de renverser le PSG sur son terrain. C’est une équipe invaincue en Ligue 1 depuis des mois, et l’écart avec une équipe comme l’ASSE reste immense. On l’a vu récemment contre l’OM, et ce n’est pas parce qu’il y a un nouvel entraîneur et une métamorphose des joueurs que, par miracle, on va aller à Paris faire tomber leur invincibilité. Cela n’aurait aucun sens d’imaginer cela.
