Secoué par une « forte » épidémie de grippe, l’hôpital de Lisieux ouvre une unité saisonnière

Secoué par une « forte » épidémie de grippe, l’hôpital de Lisieux ouvre une unité saisonnière
Secoué par une « forte » épidémie de grippe, l’hôpital de Lisieux ouvre une unité saisonnière

A peine ouvert, déjà rempli. L’hôpital de Lisieux (Calvados) accueille huit patients victimes de l’épidémie de grippe dans son unité saisonnière dédiée, ouverte ce jeudi 2 janvier. « Juste après Noël, le nombre de patients admis aux urgences pour grippe a augmenté, ainsi que les hospitalisations. et les cas placés en réanimation », explique Nicolas Bougaut, le directeur. La salle des urgences débordait. » Avec 35 hospitalisés pour la grippe dans les tout derniers jours de 2024, on atteint des chiffres dignes du Covid.

Conformément à la gouvernance médicale, la direction a donc ouvert cette unité saisonnière de huit lits. Une disposition exceptionnelle qu’on n’a pas revue, encore une fois, depuis le Covid. Cette saison, la grippe est « cinglante, en période de réunions familiales et pendant les vacances, où on a moins de personnels », explique Nicolas Bougaut. Un médecin est au chevet de ces patients, ainsi qu’une infirmière et une soignante, jour et nuit. En unité saisonnière, les séjours sont estimés à trois à quatre jours d’hospitalisation en moyenne.

Sans surprise, l’épidémie frappe plus durement les personnes vulnérables. Le directeur fait un autre constat : « Une majorité des patients hospitalisés ne sont pas vaccinés. Et aucun de ceux qui sont en soins intensifs ne l’est. Alors que la campagne de vaccination contre la grippe se poursuit jusqu’à fin janvier, Nicolas Bougaut rappelle que le vaccin réduit la charge virale et les symptômes les plus virulents. Celles-là mêmes qui, couplées aux pathologies existantes, « nécessitent des soins » pour certains.

Le pic épidémique serait passé selon les tendances. Mais la grippe circule et l’hôpital maintiendra son unité jusqu’à nouvel ordre. Elle lui apportera quelques enseignements alors que l’établissement réfléchit à la création d’une nouvelle unité post-urgences, un « niveau intermédiaire » de soins entre admissions courtes et longues. D’ici là, la structure doit passer cet épisode critique, avec un service des Urgences heureusement repeuplé ces deux dernières années bien qu’encore un peu limité en termes d’effectifs.

 
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