Médecine
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Pour la première fois, à Bordeaux en septembre, un patient atteint d’une tumeur cancéreuse du rein a été opéré grâce à la réalité augmentée. Cette technique, notamment utilisée dans le domaine du jeu vidéo, tend à se développer et constitue un tournant dans la robotisation de la chirurgie.
C’est un événement qui est passé presque inaperçu. Dans le monde des blouses blanches, il a cependant fait sensation. Le 13 septembre 2024, un millier de médecins du monde entier se sont rassemblés à Bordeaux pour assister, en direct, à la toute première opération de chirurgie rénale avec thrombectomie cave guidée par réalité augmentée. Sur la table, un homme d’une soixantaine d’années atteint d’un cancer du rein avancé. L’intervention, qui aurait été de la science-fiction il y a encore quelques années, a été réalisée pendant cinq heures par le professeur Jean-Christophe Bernhard, urologue spécialisé en chirurgie robotique, assisté du docteur Gaëlle Margue et de son équipe du service d’urologie du CHU de Bordeaux. . C’est l’aboutissement de deux ans et demi de collaboration intensive avec l’équipe Surgar, start-up française qui a développé le premier logiciel de réalité augmentée dédié à la chirurgie. Trois mois après avoir réalisé cet exploit médical, le duo revient au Libération sur la genèse du projet et la manière dont il pourrait bousculer la chirurgie moderne telle que nous la connaissons.
Pour les débutants qui ne connaissent rien au concept de réalité augmentée, cette technologie permet de superposer des images de synthèse 3D à des plans filmés en temps réel. Dans le domaine du jeu vidéo, cela a donné lieu au succès mondial de Pokémon Go, en 2016, un jeu mobile dont l’objectif est de capturer des créatures virtuelles qui errent dans notre monde réel.
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