On sait depuis des années que certains poissons et lézards ont la capacité de régénérer leurs propres cellules auditives. Une publication récente d’une équipe de la Keck School of Medicine de l’USC (Université de Californie du Sud) avance dans l’explication du mécanisme.
Chez le poisson zèbre (photo ci-dessus, image au microscope confocal) et certains lézards dotés de ces capacités régénératrices, les cellules supportant les cellules sensorielles ont la capacité de se respécialiser, de remplacer les cellules auditives endommagées. Les chercheurs se sont demandés comment des gènes habituellement présents dans les cellules sensorielles pouvaient être activés dans les cellules de soutien. Ils ont découvert un mécanisme qui se déclenche après un traumatisme sonore ou un accident et détruit les cellules auditives. Des substances appelées « activateurs » de l’ADN – elles interviennent lors du développement de l’embryon mais ne restent présentes que chez les animaux capables de se régénérer – déclenchent la production d’une protéine (ATOH1), qui induit l’activation de gènes essentiels à la création de cellules sensorielles dans l’oreille interne. . « À l’avenir, des stratégies ciblées visant à ouvrir ces activateurs dans l’oreille interne humaine pourraient être utilisées pour stimuler nos capacités naturelles de régénération et inverser la surdité »» a déclaré l’un des co-auteurs de l’étude.
Les amplificateurs Atoh1 à longue portée maintiennent la compétence pour la régénération des cellules ciliées dans l’oreille interneTuo Shi, Yeeun Kim, Juan Llamas, Xizi Wang, Peter Fabian, Thomas P. Lozito, Neil Segil, Ksenia Gnedeva, J. Gage Crump, Actes de l’Académie nationale des sciences (PNAS).
Crédit photo : Daniel Castranova, NICHD/NIH
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