L’ESSENTIEL
- Les cas de grippe continuent d’augmenter dans les villes et les hôpitaux de tous les groupes d’âge au cours de la 50e semaine de l’année.
- Les indicateurs syndromiques liés à la bronchiolite sont toujours en hausse. la progression est cependant moins forte que les semaines précédentes.
- L’activité de la gastro-entérite est inférieure à celle observée à cette époque les années précédentes.
La grippe et la bronchiolite seront parmi les invités de Noël. Lors de son bilan hebdomadaire publié le 18 décembre, Santé publique France constate que les deux maladies hivernales continuent de se renforcer en France. En revanche, la gastro-entérite, autre infection saisonnière, reste peu présente dans le pays.
Grippe et bronchiolite : les cas toujours en hausse en France
Avec le passage de huit régions en épidémie de grippe, l’ensemble de la France métropolitaine est dans le rouge, sauf la Corse qui a été classée en phase « pré-épidémique ». En Outre-mer, le virus circule moins, seule la Martinique était en pré-épidémie.
Santé publique France précise que la majorité des indicateurs grippaux ont continué d’augmenter dans les villes et les hôpitaux au cours de la semaine du 9 au 15 décembre. Le taux de consultations tout âge pour syndrome grippal est passé de 180 pour 100 000 habitants à 237 pour 100 000 habitants en 7 jours. 5 871 personnes ont été prises en charge aux urgences pour un syndrome grippal, soit 1,7 % des visites (vs 1,0 % en S49). 763 patients ont ensuite été hospitalisés, soit 1,1 % de l’ensemble des hospitalisations. Le rapport indique que “cette augmentation a concerné toutes les tranches d’âge” et qu’une co-circulation des virus A (H1N1) et B a été observée.
Si l’épidémie de bronchiolite est toujours vivace avec des indicateurs toujours en hausse en ville et dans les hôpitaux, la progression se révèle “moins marqué que les semaines précédentes”. Ainsi, parmi les 7 035 actes médicaux SOS Médecins réalisés auprès d’enfants de moins de 2 ans, 618 (8,8%) étaient liés à une bronchiolite. L’infection était impliquée dans 15,7 % des visites aux urgences et 31,5 % des hospitalisations pour cette tranche d’âge.
« En France, toutes les régions étaient en épidémie, sauf la Corse qui était encore au niveau élémentaire. Dans les départements et régions d’outre-mer, La Réunion était passée en pré-épidémie en S50. Mayotte est en épidémie depuis S49 (données non disponibles cette semaine), la Guadeloupe et la Martinique depuis S43 et la Guyane depuis fin juillet »ajoute le rapport.
Gastro-entérite : des indicateurs proches des minimums historiques
La période hivernale est également une saison privilégiée pour les gastro-entérites. Il reste cependant peu présent fin 2024. « Le taux d’incidence des diarrhées aiguës observé en médecine générale se situe à un faible niveau d’activité, inférieur à ceux observés à cette période les années précédentes »explique Santé publique France dans son rapport publié le 19 décembre.
Le taux d’incidence des cas de diarrhées aiguës observés dans les consultations de médecine générale était de 72 cas pour 100 000 habitants entre le 9 et le 15 décembre. Un chiffre stable par rapport à la semaine précédente. Par ailleurs, la stabilité est le maître mot de tous les indicateurs épidémiques. Comme la semaine précédente, la proportion de consultations pour gastro-entérite aiguë s’est élevée à 5,9% et 5,3% pour les moins de 5 ans, tandis que celle des passages aux urgences est restée à 1,2%.
Tous ces indicateurs sont équivalents “à la saison précédente et proche des minima historiques”, concluent les auteurs du rapport.
Le Covid-19 montre également de l’activité « généralement stable à de faibles niveaux ». Or, les spécialistes notent que le taux de positivité au SARS-CoV-2 était en “légère augmentation à l’hôpital et parmi les prélèvements effectués par les médecins de ville”. Ils préviennent également : “La surveillance du SARS-CoV-2 dans les eaux usées suggère une augmentation significative de la circulation du virus au sein de la population au cours de la semaine 50”.