Agé de plus de 65 ans et atteint d’autres pathologies, il est dans un « état critique » et « souffre d’une grave maladie respiratoire », ont détaillé à l’AFP les autorités sanitaires de Louisiane. Les autres personnes infectées présentaient des symptômes légers.
Un risque « faible » pour la santé publique
Depuis plusieurs mois, les États-Unis sont confrontés à une épizootie – l’équivalent d’une épidémie chez les animaux – de grippe aviaire. Plusieurs éléments suggèrent que “la grippe aviaire frappe à notre porte et pourrait déclencher une nouvelle pandémie”, a récemment déclaré à l’AFP Meg Schaeffer, épidémiologiste à l’institut américain SAS.
Les autorités sanitaires américaines ont toutefois assuré mercredi que leur évaluation du risque présenté par la grippe aviaire pour la santé publique n’évoluait pas et restait « faible ». “Aucune propagation de la grippe aviaire (sous-type) H5 d’une personne à l’autre n’a été détectée”, ont-ils déclaré. D’autres cas graves de grippe aviaire chez l’homme ont déjà été détectés dans d’autres pays, rappellent-ils. Ce fut notamment le cas d’un adolescent hospitalisé en novembre dans la province canadienne de Colombie-Britannique (ouest).
Le patient de Louisiane a été en contact avec des oiseaux malades et morts dans une basse-cour, a indiqué le CDC. Le séquençage génomique a montré que le virus H5N1 qui l’a infecté était du même type que celui qui a infecté les personnes dans l’État américain de Washington et le Canada voisin, ainsi que les oiseaux et volailles sauvages aux États-Unis. Cette version du H5N1 est différente de celle détectée chez les bovins ainsi que dans les cas humains bénins et chez certaines autres volailles.
Comment cette épidémie sera-t-elle gérée par l’administration Trump ?
Le virus de la grippe aviaire circule aux Etats-Unis dans les élevages de volailles et se propage de manière sans précédent depuis mars dans les troupeaux de vaches. Fin octobre, un porc d’une ferme de l’Oregon abritant également de la volaille et du bétail a été testé positif au H5N1, bien qu’il ne présente aucun signe de maladie. Ce nombre croissant de mammifères infectés par la maladie inquiète les experts qui craignent qu’une circulation élevée ne facilite une mutation du virus qui lui permettrait de passer d’un humain à l’autre.
La détection récente de la grippe aviaire chez des personnes n’ayant aucun contact connu avec un animal infecté renforce les inquiétudes à cet égard. Au moins trois personnes ont été infectées ces derniers mois par le virus H5N1 aux Etats-Unis sans connaître l’origine de leur contamination : un enfant en Californie, un adulte dans le Missouri et probablement un autre individu dans le Delaware, ont indiqué mercredi les CDC.
Alors que des traces du virus ont été détectées dans le lait cru ou non pasteurisé, le ministère américain de l’Agriculture a annoncé mercredi un nouveau plan visant à renforcer la surveillance dans ce domaine.
Il existe une incertitude quant à la manière dont l’administration du président élu Donald Trump abordera l’épidémie. Le ministre de la Santé choisi par Donald Trump, Robert Kennedy Jr, est notamment un partisan notoire du lait cru.