Une innovation biotechnologique. A Toulouse, deux laboratoires rattachés au CNRS ont développé une méthode d’analyse et de mesure des cellules cancéreuses, dans le but de mieux diagnostiquer le cancer. Cette dernière vise à différencier les cellules saines des corps pathogènes, qui possèdent des propriétés mécaniques différentes. Publié hier dans le magazine Matériaux et interfaces appliqués ACSles résultats sont prometteurs.
Comment ça marche ?
À l’aide d’un microscope à force atomique (AFM), les scientifiques ont mis au point un dispositif de mesure biomécanique automatisé. Après avoir immobilisé les cellules, l’appareil effectue automatiquement un nombre record de mesures en passant d’une cellule à l’autre.
Avec cet appareil, l’équipe du LAAS a pu mesurer près d’un millier de cellules en deux heures, alors qu’avec un AFM standard, une journée entière est nécessaire pour mesurer seulement quelques dizaines de cellules », explique le CNRS.
Cette méthode unique s’appuie sur l’intelligence artificielle : l’appareil collecte une quantité importante de données, et utilise des techniques d’apprentissage, afin de différencier les cellules saines des cellules cancéreuses.
Un appareil à perfectionner
Actuellement, cette nouvelle technique permet de classer correctement 73 % des cellules. Les scientifiques indiquent ainsi qu’« un ajustement devra être fait, avec les cliniciens, en fonction de l’application envisagée (diagnostic, suivi de chimiothérapie, etc.) ». Les équipes de recherche toulousaines mènent des tests sur d’autres algorithmes et applications, comme sur les cellules impliquées dans la régénération tissulaire.
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