Progrès médicaux pour les enfants au cours des 25 dernières années

Progrès médicaux pour les enfants au cours des 25 dernières années
Progrès médicaux pour les enfants au cours des 25 dernières années

Depuis les années 2000, la recherche médicale a progressé et de nombreux progrès ont été réalisés. Nos petits bouts en ont heureusement profité mais il reste encore des progrès à faire dans certains domaines.

Dépistage prénatal du syndrome de Down : efficace grâce au NIPT

Le syndrome de Down affecte environ 27 grossesses sur 10 000 et le risque augmente avec l’âge de la mère. Le NIPT, dépistage prénatal non invasif du syndrome de Down, est un test génétique qui recherche la surreprésentation du chromosome 21 dans l’ADN libre du fœtus circulant dans le sang maternel. Il est désormais proposé (c’est-à-dire pas obligatoire) dans toutes les maternités et, remboursé par la Sécurité sociale depuis janvier 2019. Lorsque le test montre un risque de trisomie 21, il est toujours suivi d’une amniocentèse afin d’établir le caryotype du fœtus et ainsi poser le diagnostic. La fiabilité du NIPT est plus de 99% et son objectif est non seulement d’améliorer le dépistage du syndrome de Down mais aussi de limiter l’amniocentèse (et le risque de fausse couche, qui est de 1 %), les examens invasifs et coûteux s’ils existent.

Dépistage néonatal : le déficit en MCAD en fait désormais partie

Le test de Guthrie, réalisé à la maternité, permet de détecter 5 maladies rares potentiellement graves : phénylcétonurie, hypothyroïdie congénitale, hyperplasie surrénalienne congénitale, drépanocytose et mucoviscidose (dernière arrivée en 2002). ” En 2019, ce sera au tour du déficit MCAD faire également partie du test » explique Michel Roussey, professeur de pédiatrie. ” Et ce, grâce à spectrométrie tandem de base (MS/MS), technique permettant la détection de 30 à 50 maladies métaboliques avec une seule goutte de sang « . Un déficit en MCAD peut conduire au coma et mort rapide du bébé. Traitement : prenez la précaution de ne jamais le laisser le ventre vide.

Prématurité : les bébés vivent mieux

La survie des bébés nés prématurément s’est considérablement améliorée par rapport aux années 1990, le taux a augmenté de 6% selon une étude. Ainsi, il est de 99 % pour celles nées entre 32 et 34 semaines de grossesse (SG). 93% entre 27 et 31 SG, 52% entre 22 et 26 SG. Cette étude des chercheurs de l’équipe Inserm ÉPOPé a été réalisée sur 5 500 enfants suivis depuis leur naissance en 2011 et les résultats comparés avec la première enquête de 1997. Autre bonne nouvelle, ces petits prématurés souffrent deux fois moins de handicaps moteurs et sensoriels ( marche, audition, vision) à l’âge de 2 ans. Ces progrès seraient liés à améliorer les soins de grossesse (comme la prise de corticoïdes par la future maman pour améliorer la maturation des poumons fœtaux lorsqu’il existe un risque de prématurité) et les soins postnatals. Une meilleure santé donc, mais qu’en est-il du soutien des parents ? Courant 2019, les pouvoirs publics avaliseront-ils le projet de loi permettant de prolonger le congé paternité de la durée de l’hospitalisation du bébé ? Il a besoin de ses deux parents.

Vaccination : obligatoire pour tous les nourrissons

Depuis le 1er janvier 2018, 11 vaccins sont obligatoires pour les bébés nés après cette date. Il s’agit des vaccins DT-Polio (diphtérie-tétanos-poliomyélite), ROR (rougeole-oreillons-rubéole), vaccins contreHaemophilus influenzae type B, coqueluche, hépatite B, méningocoque C et pneumocoque. Grâce à eux, des vies ont été sauvées. Malheureusement, la couverture de certains vaccins, comme le ROR, est encore insuffisant. Il faut cependant qu’elle soit de 95 % pour éliminer la maladie. En 2019, la rougeole a encore fait la une des journaux !

Ces vaccinations obligatoires conditionnent l’entrée et entretien dans n’importe quelle école, garderie, camp d’été ou autre communauté (seul le DT-Polio est requis pour les enfants nés avant 2018). La ministre de la Santé se frotte les mains : les premiers chiffres de Santé publique France pour la période janvier-mai 2018 le montrent déjà une augmentation de la couverture vaccinale les enfants âgés de 12 mois (c’est-à-dire avant même l’entrée en vigueur de la loi).

Mort inattendue du nouveau-né : la vigilance est toujours de mise

Grâce aux actions de prévention menées dans les années 1990 concernant le sommeil des nourrissons et l’environnement, le nombre de décès dus aux IMD (décès inattendus du nourrisson) a diminué de façon spectaculaire de 75 %. C’est très bien mais pas suffisant car il y en a encore près de 400 par an. ” La moitié de ces décès inattendus pourraient être évités, explique Elisabeth Briand-Huchet, médecin référent de l’association naitre-et-vivre.org, les habitudes de sommeil ne sont pas encore totalement intégrées « . Les parents ne les respectent pas toujours et certains professionnels restent encore sceptiques. De plus, le lit n’est pas assez sécurisé (présence de tour de lit, peluches, cales bébé, partage du lit avec un adulte, etc.). Par ailleurs, le nombre de futurs mères qui fument ne descends pas. Or, la nicotine traverse le placenta, se fixe sur une zone du cerveau fœtal qui devrait normalement permettre de déclencher le réflexe d’éveil en cas de difficultés respiratoires. On le répète : dormir sur le dos sans aucun accessoire dans le lit pour une sécurité maximale.

Médicament contre la bronchiolite

La bronchiolite, cette infection virale des voies respiratoires, est potentiellement dangereuse, notamment pour les nourrissons, 30% des enfants de moins de 2 ans sont touchés chaque année par la bronchiolite. Le laboratoire français Sanofi et le britannique AstraZeneca ont reçu l’approbation de l’Agence européenne des médicaments pour un vaccin visant à prévenir la bronchiolite chez les bébés. Concrètement, il s’agit d’un anticorps monoclonal appelé Beyfortus. Le médicament Beyfortus est une solution préventive contre les formes sévères de bronchiolite à virus respiratoire syncytial (VRS), responsable de 80 % des bronchiolites.. Le nirsevimab (Beyfortus) est administré par voie intramusculaire dans la cuisse en une seule injection. Il est administré pendant la première saison de circulation du RSV. Ce n’est pas un vaccin, mais un anticorps monoclonal.

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Cancers pédiatriques : des traitements moins onéreux

Le cancer est le principale cause de décès par maladie chez les enfants. Chaque année, 2 500 enfants de moins de 18 ans sont touchés, notamment avant l’âge de 5 ans. Parmi les tumeurs les plus fréquentes : Leucémie aiguë (25 à 30 %), les tumeurs cérébrales (environ 20 %). Viennent ensuite les lymphomes (cancers des ganglions lymphatiques) et les neuroblastomes (du système nerveux sympathique). Le taux de guérison global, tous cancers confondus, est actuellement 80 % et continue de croître progressivement.

« Les progrès réalisés au cours des 20 dernières années se sont souvent concentrés sur réduction des séquelles après traitement » explique le professeur François Doz, oncologue pédiatrique. ” La caractérisation biologique des tumeurs permet de définir des groupes à risque distincts « . Dans les formes de cancer » favorable », la réduction de l’intensité des traitements pourrait être réalisée sans altérer les chances de guérison. Réduire les doses de chimiothérapie et de radiothérapie ainsi que réduire les indications de chirurgie mutilante permet d’améliorer la qualité de vie des enfants. Dans les formulaires « défavorable », le développement de nouveaux traitements (médicaments ciblés, immunothérapie par exemple) est nécessaire. Bonne nouvelle, le essais thérapeutiques de traitements innovants sont désormais plus nombreux chez les enfants.

Vaccination annoncée contre 5 types de méningocoques

Aujourd’hui, la vaccination contre les méningocoques B est seulement recommandée. Seule la vaccination contre les méningocoques C est obligatoire chez les nourrissons. Mais le 26 avril 2024, la HAS (Haute autorité de santé) annonce une nouvelle mesure suite à une hausse notable des méningites à méningocoques. En effet, à partir de 2025, tous les bébés devront être vaccinés contre 5 types de méningocoques. En plus de la vaccination contre ceux du groupe C, les bébés devront être vaccinés contre ceux des groupes A, B, W et Y.

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