Caraquet consulte ses citoyens sur les besoins en logement

Caraquet consulte ses citoyens sur les besoins en logement
Caraquet consulte ses citoyens sur les besoins en logement

Le beau temps n’a pas empêché, mercredi, une quarantaine de personnes d’assister à la consultation publique à Caraquet sur les changements à venir dans la municipalité.

Cette rencontre a permis aux citoyens d’exprimer leurs points de vue sur le développement futur de leur communauté, tout en sachant qu’il est urgent de construire davantage de logements.

La Ville de Caraquet a retenu les services des intervenants locaux Robert Landry et Léo-Paul Pinet pour mener cette série de consultations amorcée il y a quelques semaines dans les différents quartiers de la municipalité, qui s’est élargie depuis la réforme de la gouvernance locale.

«On a fait le tour et on en a fini avec Caraquet», a raconté Robert Landry, en parlant de ce quartier.

« Pourquoi fait-on des consultations publiques ? Vous avez entendu parler de la crise du logement. Cela veut dire qu’il faut construire vite. Dans le contexte municipal, cela veut dire densifier. Pour cela, il faut changer la réglementation. Cela aura un impact sur le citoyen, dans vos quartiers », a-t-il expliqué.

Une des premières étapes est d’en discuter avec la population, de savoir ce qu’elle est prête à accepter et ce qu’elle ne veut pas.

Le mandat des consultants est « d’élaborer une politique d’habitation qui nous ressemble, d’essayer de trouver la formule la plus appropriée pour Caraquet », a précisé Robert Landry.

Les consultants souhaiteraient parvenir à un consensus dans chaque district de la municipalité.

« Ce que nous essayons de faire, c’est de structurer une réponse. »

Ils seront de retour pour valider auprès du public les priorités choisies. Les premières ébauches de recommandations seront présentées à la population en septembre.

« Les questions que nous nous posons en fin de compte sont de savoir comment adapter nos réglementations pour faciliter la transformation de nos communautés et les rendre accueillantes pour les générations futures. »

Priorité au logement

Le consultant Léo-Paul Pinet a pu constater que le besoin en logement était devenu la priorité dans la province et partout au pays. Caraquet ne fait pas exception.

Les gens étaient bavards et exprimaient librement leurs opinions, toujours avec respect et bonne humeur, a-t-il déclaré.

Il semble y avoir un consensus pour que la densification se fasse au centre-ville de Caraquet, ce qui n’empêchera pas le développement de se faire également ailleurs.

Un éventuel mélange de duplex, de triplex et d’immeubles à appartements construits dans la même zone ne semble pas non plus poser de problèmes. Personne ne s’est vraiment opposé à cette probabilité.

« Si dans la grande région de Caraquet, vous insistez pour construire des logements qui vont dépasser 1 300 $ par mois, vous ne sauvez personne, sauf la crème de la crème de votre classe supérieure. Cela ne sert à rien », a commenté une personne présente dans la salle.

« Ce que vous évoquez là fait partie de nos préoccupations, a conseillé Léo-Paul Pinet. Le secteur privé ne sera pas la solution pour le logement abordable. Nous vous disons simplement que le problème est bien compris. Il y a des options, nous les étudions. »

Il a évoqué l’option des coopératives et des fiducies à but non lucratif. « C’est sur notre planche à dessin. Nous sommes en contact et nous apprenons comment cela fonctionne ailleurs », a déclaré l’animateur.

Autres issues

Il n’a pas été question uniquement de logement lors de la réunion.

Un citoyen a mentionné que sa principale préoccupation était les arbres à Caraquet. « Je pense qu’il faut une politique qui oblige à planter des arbres. Il ne faut pas oublier cela dans notre pression de construction », a-t-il dit, en mentionnant que nous avons besoin d’arbres indigènes.

«Le plus beau parc, c’est la mer à Caraquet», dit un autre.

Les gens ne sont pas non plus opposés à la présence de fermes urbaines en centre-ville. « J’ai un voisin qui a des poules, et un autre qui n’a pas de poules à côté, j’entends son camion décoller tous les matins, et je n’entends pas les poules », raconte un citoyen.

À la question : que manque-t-il à Caraquet aujourd’hui ? Il y a des logements bien sûr, mais quelqu’un a aussi répondu : une rue piétonne. Un autre a ajouté : un parc urbain.

“Une rue principale animée avec des piétons, au lieu d’avoir des chars, serait bien”, a déclaré un citoyen.

A la question : qu’est-ce qui vous différencie des autres régions ? Un participant a répondu : « La mer et le fait qu’on puisse vivre en français ici. »

« Le principal atout de Caraquet, c’est aussi la culture », a déclaré la conseillère municipale Louise Blanchard. « La majorité des retraités qui reviennent le font grâce au théâtre, au cinéma, aux spectacles. Nous devons le garder.

 
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