C’est un extraordinaire cabinet de curiosités de plus de 2000 m². L’Hôtel d’Agar, place de-Cabassole, et l’Hôtel Puyricard-d’Agar, tout près, sur la Grand-Rue, abritent des raretés qu’il est possible d’admirer jusqu’au 5 octobre.
“Trois thèmes, trois sujets différentsrésume Olivier Morand, propriétaire des lieux, avec un large sourire. Certaines pièces n’ont même jamais été exposées au public depuis des siècles !« Une fois lancé, le dynamique commissaire d’exposition est imparable. »Le fragment du tombeau de Cabassole était perdu depuis plus de 300 ans ! Il a fallu un siècle pour mettre la main sur ce portrait d’Innocent XI… »
Analogie entre peintures caravagesques et photos
Les œuvres uniques sont, pour certaines, de nouvelles acquisitions ou des prêts. L’enluminure à la feuille d’or sur parchemin représentant Urbain V recevant le Sicut Judaeis des mains de Philippe Cabassole de Cavaillon, est absolument magnifique. Non loin de là, on peut lire la lettre personnelle du pape, jamais exposée, envoyée à la ville d’Avignon pour nommer un nouvel évêque. Il s’agissait de l’exposition sur les 750 ans du Vaucluse, qui mettra en valeur 250 œuvres et objets allant du XIIe siècle aux années 1790 (manuscrits, imprimés, estampes, dessins, peintures, sculptures, monnaies…).
A l’occasion de la redécouverte du portrait de Louis XIV, peint par Nicolas Mignard, l’Hôtel d’Agar présente l’exposition « Nicolas Mignard ! Provence : 1631-1660 ». Sur le site de la Grand-Rue, une centaine d’œuvres seront (re)découvertes. Enfin, « Le Caravage et la photographie contemporaine » s’attachera à établir une analogie poétique entre les peintures anciennes du Caravage (mais inédites, dans le style clair-obscur) et le regard photographique des artistes (David Nebreda, Ernest Pignon Ernest, Joël Peter Witkin ou encore Derek Jarman) , à travers une quarantaine de leurs photos. Et le résultat est impressionnant.
hôtel-dagar.com. Hôtel d’Agar, 65, place Philippe-de-Cabassole ; Hôtel Puyricard-d’Agar, 240, Grand-Rue. 06 24 17 20 13.
