L’oratorio In exitu Israel de Jan Dismas Zelenka, le « Bach tchèque »

L’oratorio In exitu Israel de Jan Dismas Zelenka, le « Bach tchèque »
L’oratorio In exitu Israel de Jan Dismas Zelenka, le « Bach tchèque »

Ce n’est que dans les années 1970 qu’un hautboïste suisse redécouvre les œuvres de chambre de Jan Dismas Zelenka, un Tchèque originaire de Louňovice pod Blaníkem, qui passe alors sa vie à Dresde.

En 1945, lors du bombardement de cette ville allemande, les archives contenant les compositions de Zelenka brûlèrent. On a longtemps cru que toute son œuvre avait disparu. Mais lorsque Heinz Holliger a fait cette découverte totalement inattendue, les experts se sont mis à chercher dans toutes les directions, et aujourd’hui encore, on trouve des pièces étonnantes.

de Camerata Bern, Heinz Holliger : Zelenka, Sonate à 8 concertants en sol majeur, I – Allegro

Dans l’émission musicale de ce dimanche, on écoute notamment son oratorio In exitu Israel.

Si l’on parle de Jan Dismas Zelenka, souvent considéré comme « l’homologue catholique de Bach », il faut rendre hommage au travail de l’orchestre de musique ancienne tchèque Collegium 1704 et de son grand chef Václav Luks.

de Collegium 1704 / Collegium Vocale 1704 / JD Zelenka / Václav Luks

Jan Dismas Zelenka a écrit un certain nombre d’œuvres remarquables, telles que la musique du grand opéra allégorique sur la vie de saint Venceslas, Sub olea pacis et palma virtutis, des pièces pour orchestre et de célèbres sonates en trio. De son vivant, Zelenka fut admiré par ses contemporains comme Telemann, ou encore Bach avec qui il interagit. Pourtant, les informations sur sa vie solitaire, sans femme ni enfants, passée en grande partie comme contrebassiste et compositeur au sein de l’Orchestre de la Cour de Dresde, restent fragmentaires, l’homme restant caché derrière son œuvre.

de Jan Dismas Zelenka : Sonate n°1 en fa majeur, ZWV 181/1 / Ensemble Berlin Prag

Pourtant, Jan Dismas Zelenka continue d’étonner les musiciens et chercheurs modernes par la rigueur de son style, mais aussi par la richesse et la profondeur de son inspiration. D’abord élève des Jésuites au Clementinum de Prague, ce fervent catholique, aîné d’une famille de huit enfants dont le père était organiste, fut d’abord au service du comte Hartig avant de compléter sa formation à la cour protestante de Dresde, puis à Vienne, avec Johann Joseph Fux, et enfin à Venise, où il reçoit les cours d’Antonio Lotti. Compositeur singulier, celui qui fut reconnu en son temps comme un maître du contrepoint réalise, selon les musicologues, une sorte de synthèse entre le style italien et allemand.

de Jan Dismas Zelenka | En sortie d’Israël

 
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