une moquerie d’un médecin contre les nouvelles règles

une moquerie d’un médecin contre les nouvelles règles
une moquerie d’un médecin contre les nouvelles règles

Les pharmaciens pourront désormais livrer des antibiotiques directement dans leur pharmacie.

Cela sera possible en cas de test positif à une amygdalite bactérienne ou à une cystite sous certaines conditions.

Une mesure qui ne ravit pas certains médecins, comme le constate le JT de TF1.

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Le 13 heures

Pas besoin d’aller chez le médecin si vous souffrez de cystite ou d’amygdalite bactérienne et que vous cherchez à prendre des antibiotiques. Un décret, publié ce mardi à Journal officiel, permettra en effet aux pharmaciens de délivrer ces médicaments, sous certaines conditions et après avoir réussi un test de dépistage. Et ce, sans que les patients aient besoin de présenter une ordonnance.

Cette délivrance directe par les pharmaciens s’inscrit dans les efforts actuels pour alléger la charge de travail des médecins, dans un contexte de désertification médicale, mais les médecins généralistes ne sont pas satisfaits. Le docteur Saïd Ouichou, médecin à Marseille, est même plutôt inquiet. « Nous sommes médecins, nous avons fait des années d’études et il ne s’agit pas de faire des stages ou des formations de quelques heures pour acquérir cette expertise. L’examen médical est un examen clinique complet et si on veut soigner les gens, il faut les examiner complètement. »explique-t-il dans le reportage de TF1v à retrouver en tête de cet article.

Un de ses patients approuve, elle privilégiera toujours l’analyse de son médecin. “Les pharmaciens ne sont pas des médecins”, elle décide. Avant d’ajouter : « Concernant le diagnostic, malgré les analyses, rien ne vaut le regard de quelqu’un qui a de l’expérience ». L’annonce de cette mesure formulée par le gouvernement en 2023 a cependant été saluée en décembre dernier par l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF), qui a déclaré « une excellente nouvelle pour les patients ».

Et les arrêts de travail ?

Mais cette extension des compétences était déjà perçue négativement par les médecins généralistes. Leur syndicat, MG France, a souligné un « mesure de dissimulation ». Tandis que la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) se montre préoccupée : « Le médecin doit rester le pivot du parcours de soins, il est le seul à pouvoir poser un diagnostic », Le docteur Franck Devulder, président du CSMF, a assuré à TF1info. Ces derniers craignaient également un mauvais accompagnement dans certains cas : « Prenons le cas de la cystite. Je ne vois pas une patiente révéler tous ses symptômes au comptoir de la pharmacie, alors qu’un léger symptôme peut cacher une pathologie plus grave. La responsabilité du pharmacien pourrait alors être mise en cause.

Une autre inquiétude a été pointée en cas de test positif. « Nous n’allons pas envoyer quelqu’un au travail avec un microbe hautement contagieux. Il y aura donc un arrêt de travail, mais qui va le faire ? Si c’est voir ensuite le médecin traitant pour faire l’arrêt de travail, cela n’a aucun intérêt. Le pharmacien n’a pas le droit de prendre un arrêt de travail. l’a souligné en septembre 2023, dans le JT de TF1, le docteur Patricia Lefébure, présidente de la fédération des médecins de France.

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En attendant, dans les années à venir, la liste des pathologies à traiter directement par le pharmacien pourrait s’allonger.


VF | Reportage TF1 : Paul Géli, Emmanuel Binet et Henri-Paul Amar

 
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