Par
Yohann Desplat
Publié le
23 juin 2024 à 10h02
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11 septembre 1994, l’artiste Roger Toulouse, né en 1918 à Orléans (Loiret), est décédé d’une leucémie. Trente ans après sa disparition, afin d’entretenir la mémoire de cet homme singulier, la Ville d’Orléans lui rend hommage à travers la rétrospective « Présence et questions », hébergée au Collégiale Saint-Pierre-le-Puellier.
« Pourquoi ce nom ? Parce que Roger Toulouse regardait le monde avec à la fois admiration et inquiétude », explique Abel Moittié, président des Amis de Roger Toulouse, en charge du commissariat de l’exposition. « Il a remis en question son époque, s’est interrogé sur les risques de déshumanisation de la société. Ses inquiétudes se sont réalisées. »
Une œuvre en constante évolution
Cette rétrospective, sans doute le plus complet à ce jour dédié à l’artiste formé aux Beaux-Arts, rassemble 132 peintures, 56 œuvres graphiques (dessins, collages, sérigraphies, gouaches…), 21 sculptures, mais aussi des porcelaines et des affiches.
Certaines de ces œuvres rassemblées dans la collégiale proviennent de prêts provenant du Musée des Beaux-Arts d’Orléans, du Département, du Cercil, ou de collections privées.
La scénographie a été pensé chronologiquement. Sûrement la meilleure façon de constater l’évolution constante de la création de l’autodidacte Roger Toulouse. Dès ses premières années inspiré par surréalisme à sa période géométrique de 1972 à 1988, en passant par sa phase triangulée de 1957 à 1972.
A la fin de ce voyage, nous trouvons ses dernières œuvres, comme ce tableau intitulé « Le Hublot », peint l’année de sa mort. « Les dernières œuvres de sa vie étaient essentiellement des collages, car il était très affaibli par la maladie », commente Abel Moittié.
Si Roger Toulouse savait un début de carrière fulgurant, ce visionnaire pessimiste a toujours privilégié la discrétion. «Il a connu des débuts fulgurants, extraordinaires», raconte Marc Baconnet, vice-président des Amis de Roger Toulouse. « Picasso a été séduit par sa peinture. Mais il ne supportait pas le corset de la gloire. Il voulait être indépendant. »
Du 22 juin au 1er septembre à la collégiale Saint-Pierre-le-Puellier d’Orléans. Ouvert du mardi au dimanche de 14h à 18h. ENTREE GRATUITE.
Visites guidées les dimanches 7 et 21 juillet, 4 et 18 août et 1er aoûteuh Septembre à 15h30
Conférence et/ou projection à l’auditorium du Musée des Beaux-Arts les jeudi 27 juin et 11 juillet à 17h30, et samedi 24 août à 16h
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