Avez-vous tendance à vous assoupir pendant la journée ? Cela peut être lié au syndrome de pré-démence

Avez-vous tendance à vous assoupir pendant la journée ? Cela peut être lié au syndrome de pré-démence
Avez-vous tendance à vous assoupir pendant la journée ? Cela peut être lié au syndrome de pré-démence

L’ESSENTIEL

  • Le syndrome de prédémence se caractérise par une vitesse de marche lente et des troubles cognitifs.
  • Une mauvaise qualité globale du sommeil est liée à un syndrome de risque moteur cognitif incident, mais non répandu.
  • Les personnes âgées souffrant de somnolence diurne excessive et d’un manque d’enthousiasme pour accomplir des tâches sont trois fois plus susceptibles d’en développer que celles qui ne souffrent pas de ces problèmes liés au sommeil.

Il existe de plus en plus de preuves selon lesquelles les troubles du sommeil sont associés au risque de troubles cognitifs. Cependant, « leur association avec l’incidence du syndrome de risque moteur cognitif n’est pas connue »rapportent des chercheurs du Albert Einstein College of Medicine du Bronx, à New York (États-Unis). Pour rappel, les personnes atteintes du syndrome de prédémence, c’est-à-dire qui survient avant l’apparition de la démence, marchent lentement et déclarent avoir des problèmes de mémoire, alors qu’elles ne souffrent pas d’un handicap moteur ni d’une détérioration chronique globale de la cognition.

445 personnes âgées ont répondu à des questions sur leur sommeil et leur mémoire

Dans une étude, des scientifiques américains ont voulu examiner le lien entre les troubles du sommeil, le syndrome de risque moteur cognitif incident et le syndrome de risque cognitif répandu chez les personnes âgées. Pour cela, 445 adultes, âgés en moyenne de 76 ans et ne souffrant pas de démence, ont été recrutés. Les participants ont répondu à des questionnaires sur le sommeil (réveil au milieu de la nuit, incapacité à s’endormir dans les 30 minutes, sensation de chaud ou de froid, prise de somnifères) au début de l’intervention. Ces derniers ont été divisés en deux groupes : les « bons » dormeurs et les « mauvais » dormeurs. De plus, la somnolence diurne excessive a été évaluée à l’aide de cette question : “Combien de fois avez-vous eu du mal à rester éveillé en conduisant, en mangeant ou en participant à une activité sociale.” La question sur l’enthousiasme demande à quel point il était difficile pour les gens de maintenir suffisamment d’enthousiasme pour faire les choses. Les volontaires ont également été interrogés sur leurs problèmes de mémoire et leur vitesse de marche a été testée sur tapis roulant au début des travaux, puis une fois par an pendant trois ans en moyenne.

Syndrome de prédémence : 3 fois plus de risque en cas de somnolence diurne excessive et de manque d’enthousiasme

Au total, 177 personnes répondaient à la définition de « mauvais » dormeurs et 268 à la définition de « bons » dormeurs. Selon les résultats, publiés dans la revue Neurologie36 adultes sans syndrome de prédémence l’ont développé au cours d’un suivi d’environ trois ans. Parmi les participants présentant une somnolence diurne excessive et un manque d’enthousiasme, 35,5 % ont développé le syndrome, contre 6,7 % des adultes sans ces problèmes. Après avoir pris en compte d’autres facteurs susceptibles d’influencer le risque du syndrome, tels que l’âge, la dépression et d’autres problèmes de santé, les auteurs ont constaté que les volontaires présentant une somnolence diurne excessive et un manque d’enthousiasme étaient trois fois plus susceptibles de développer un syndrome de risque moteur cognitif que ceux qui Je n’avais pas ces problèmes liés au sommeil.

« La recherche ne prouve pas que ces troubles du sommeil provoquent le syndrome, elle montre seulement une association. (…) Ainsi, des travaux supplémentaires doivent être menés pour examiner le lien entre les problèmes de sommeil et le déclin cognitif, ainsi que le rôle joué par le syndrome de risque moteur cognitif. Nous avons également besoin d’études pour expliquer les mécanismes qui lient ces troubles du sommeil au syndrome de risque moteur cognitif et au déclin cognitif. » a conclu Victoire Leroy, auteure principale de l’étude.

 
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