L’auteur principal, le Dr Adriana Pérez, professeur de biostatistique à l’UTHealth Houston, note que “alors que des recherches antérieures ont rapporté que l’utilisation de la cigarette électronique augmente le risque d’asthme, cette étude note son apparition plus précoce”. « Le fardeau de l’asthme est déjà considérable », note l’auteur, « il est estimé à 300 milliards de dollars rien qu’aux États-Unis, liés aux pertes de productivité, aux dépenses de santé et à la mortalité ».
L’étude analyse les données de 7 766 adultes et 17 023 jeunes participant à l’étude Population Assessment of Tobacco and Health (2013-2021). L’analyse révèle que :
- à 27 ans, 6,2 adultes sur 1 000 déclarent souffrir d’asthme
- les adultes qui ont utilisé des cigarettes électroniques au cours des 30 derniers jours ont un risque 152 % plus élevé d’incidence de l’asthme à un âge plus précoce que les non-utilisateurs au cours des 30 derniers jours ;
- chez les jeunes, l’absence d’association entre l’usage de l’e-cigarette au cours des 30 derniers jours et l’âge de début de l’asthme suggère soit un manque de signification, soit une apparition de l’asthme plutôt dès le jeune âge adulte (donc non détectable chez les moins de 18 ans).
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Cela n’exclut donc pas le risque, pour les jeunes e-cigarettes, de développer un asthme quelques années plus tard.
Nous savons que, notamment chez les fumeurs de tabac, la cigarette électronique peut aider à arrêter. Si la e-cigarette peut donc être un « outil de santé », cela ne remet pas en cause l’importance d’intégrer l’usage récent de la cigarette électronique dans les évaluations de santé,
ce qui pourrait permettre une détection et un traitement plus précoces de l’asthme, et ainsi réduire la morbidité et la mortalité associées.
