J’hésite encore à acheter un « airfryer », comme c’est souvent le cas, avec des produits qui cartonnent dans leurs ventes. Alors, je m’interroge sur les éventuels inconvénients que l’on ne connaît pas encore, car on n’a pas assez de recul sur leur utilisation. Certes, les friteuses à air, ou airfryers, ont a révolutionné notre façon de cuisiner des plats croustillants prometteurs avec une quantité réduite de matières grasses. Mais qu’en est-il de ce mode de cuisson ? Cela présenterait-il un danger pour notre santé ? Une récente étude scientifique, publiée sur PubMed, remet en cause ce côté « plus sain », principal argument de vente des fabricants. Alors, que dit cette étude et comment contourner le problème des acrylamides, pointé du doigt par les chercheurs ? Je vais tout vous expliquer.
Que dit l’étude scientifique ?
L’étude a été réalisée par Semra Navruz-Varlidu Département de nutrition et de diététique, Université de Gazi, Ankara, Turquie. Selon elle et son équipe, ces appareils populaires pourrait produire des composés nocifsnotamment les acrylamides, substances chimiques formées lors de cuissons à haute température et potentiellement cancérigènes. Après différents tests, elle est arrivée à ce résultat :
- La teneur en acrylamide la plus élevée a été trouvée dans les pommes de terre cuites à la friteuse (12,19 ± 7,03 μg/kg). Viennent ensuite la friture (8,94 ± 9,21 μg/kg) et la friture au four (7,43 ± 3,75 μg/kg).
Ces résultats soulèvent donc des questions sur la nocivité de cuisiner avec un airfryer à long terme. Et malheureusement, nous n’avons pas encore assez de recul pour analyser les conséquences sur notre corps.
Quels sont les dangers connus des acrylamides en cuisine ?
Les acrylamides se forment principalement lorsque les aliments riches en glucides, comme les pommes de terre ou les céréales, sont exposés à des températures élevées. L’étude publiée dans PubMed a montré que les friteuses à air, en raison de leur mécanisme de cuisson à air chaud concentré, favoriser la production de ces composés. Les acrylamides sont classés comme cancérogènes probables par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Même si ces substances se retrouvent également dans d’autres modes de cuisson comme la friture ou la cuisson au four, leur concentration pourrait être plus élevée avec l’utilisation des airfryers. Ce serait notamment le cas lorsque les 180°C sont dépassés ou que la cuisson est prolongée. Par ailleurs, cette étude suggère également que les airfryers pourraient être responsables d’émissions de fines particules dans l’air issues de la dégradation des graisses soumises à de très hautes températures.
Comment surmonter les inconvénients identifiés par cette étude ?
Comme tout appareil de cuisson, comme la plancha ou le barbecue, l’idée est de l’utiliser avec modération. Pour limiter les éventuelles émissions de particules fines, le spécialiste recommande de toujours utiliser des airfryers dans une cuisine très ventilée. Et elle ne le recommande pas dans les cuisines minuscules, sans possibilité d’ouvrir une fenêtre par exemple. Lors de vos cuissons à l’airfryer, la hotte aspirante sera votre meilleure alliée. De plus, les chercheurs recommandent de limiter la température à 160-180°C pour réduire la formation d’acrylamides.
Enfin, si vous achetez un airfryer, vérifiez qu’il contient des filtres intégrés et pensez également à les changer régulièrement. Pour ma part, je pense que je vais céder à la tentation, mais en suivant ces quelques instructions ! Plus d’informations sur cette étude en suivant ce lien. Que pensez-vous de cette étude ? Avez-vous déjà entendu parler de cet inconvénient des airfryers ? Donnez-nous votre avis ou partagez votre expérience avec nous. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour poster un commentaire.
Via
Pubmed.ncbi.nlm.nih.gov